L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing a mis en vente le château de Varvasse qu'il possède en Auvergne, à Chanonat (Puy-de-Dôme), a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Le château n'était plus habité que quelques jours par an et entraînait de lourdes charges, ce qui a décidé Valéry Giscard d'Estaing, qui en a hérité de ses parents, à s'en séparer avec regret, a indiqué lundi à l'AFP l'entourage de l'ancien président.
La vente du château, bâti à l'emplacement d'une maison forte du XVè siècle et modernisé au fil des siècles, à 14 km au sud de Clermont-Ferrand, a été confiée à une agence spécialisée dans les belles demeures, le groupe Mercure, dont le siège se trouve à Toulouse.
"C'est un bâtiment exceptionnel, qui a toute une histoire", a souligné Pierre Chassaigne, le président fondateur du groupe Mercure. "Nous avons l'exclusivité, aucun compromis de vente n'a été signé pour le moment", a précisé M. Chassaigne.
Avec 1.200 mètres carrés habitables, sur 15 hectares de parc, jardin à la française, prairie et bois, Varvasse est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (ISMH).
Le père de Valéry Giscard d'Estaing, Edmond, inspecteur des Finances, avait acheté Varvasse dans les années 1930. Il a été maire de Chanonat puis conseiller municipal de cette commune de 1.500 habitants, comme Anne-Aymone Giscard d'Estaing, l'épouse de l'ancien président de la République.
Valéry Giscard d'Estaing, député du Puy-de-Dôme pendant une trentaine d'années, maire de Chamalières (Puy-de-Dôme) de 1967 à 1974, a été président de la Région Auvergne de 1986 à 2004.
Depuis sa défaite aux élections régionales, l'ancien président, âgé de 82 ans, domicilié à Paris, séjournait beaucoup moins souvent en Auvergne. Il a acheté en 2005 le château d'Estaing, dans l'Aveyron.
M. et Mme Giscard d'Estaing, inscrits sur les listes électorales de Chanonat, ont voté par procuration aux élections municipales. "C'était la première fois, auparavant ils venaient toujours voter à Chanonat", a indiqué à l'AFP le maire Jean-Pierre Pezant.
La protection de Varvasse, gardé par un intendant, est assurée 24 heures sur 24 par les gendarmes. Deux militaires y sont présents en permanence, ce qui représente 17.000 heures de surveillance par an, selon une source proche du dossier.
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