Plus de 130 pays adhérant à l'Institut, fondé en janvier 2009, se sont réunis, le 29 juin, à Sharm el Sheikh en Egypte. Ils ont choisi d'implanter le futur siège de l'Irena à Masdar, future ville nouvelle, imaginée par le cabinet d'architectes Foster and Partners .
Masdar possède des arguments justifiant sa sélection. Une centrale solaire de plusieurs centaines de MW devrait y être installée, et étant donné le temps d'ensoleillement de la région, la future ville de 50 000 habitants devrait se révéler un formidable laboratoire grandeur nature dans le but de tester les systèmes solaires. Les deux autres villes candidates, Bonn et Vienne, se sont vu remettre de jolis lots de consolation. Bonn accueillera le centre d'innovation technologique de l'Irena, et Vienne l'agence de coopération avec les autres organisations spécialisées dans les énergies renouvelables.
Hélène Pelosse : de Paris à Abou Dhabi
Les membres de l'Irena n'ont pas nommé Hélène Pelosse directrice générale de l'Institut par hasard. Enarque de 39 ans, elle a travaillé, depuis le début, à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement. Chargée des affaires internationales au sein du cabinet de Jean-Louis Borloo, lors de la présidence française de l'Union Européenne, elle a participé aux négociations du « paquet énergie climat », notamment en ce qui concerne la directive « Energies renouvelables » visant à atteindre les fameux 20% d'énergies d'origine renouvelable en 2020. Forte de son expérience de conseillère diplomatique, elle a déclaré, à la suite de sa nomination, que l'Irena est «une organisation Nord-Sud qui entend partager son expertise avec le monde entier».
