Une femme de terrain qui ne manque pas d'aplomb

Gérante d'une SARL de plomberie, Valérie Copin met ses valeurs entrepreneuriales au service de la Ville de Grasse, dont elle est adjointe depuis 2014.

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L'engagement est un mot familier à Valérie Copin, gérante de l'entreprise de plomberie grassoise Coplomb. Membre de la Fédération du BTP des Alpes- Maritimes (FBTP 06), élue aux prud'hommes, membre du conseil d'administration national du Régime social des indépendants (RSI), la quadragénaire est aussi, depuis trois ans, conseillère municipale chargée des ressources humaines et des affaires juridiques de la Ville de Grasse (Alpes- Maritimes). Une fonction qu'elle prend tellement à cœur qu'elle envisage de remettre son mandat de conseillère aux prud'hommes.

« Cela fait trop ! Ma vie de famille et l'entreprise commencent à en pâtir. Je m'occupe moins de l'activité de Coplomb, il m'arrive d'établir des devis en retard… Et Picard n'a jamais aussi bien cuisiné à la maison ! », lance en riant la mère de deux adolescents. « La politique n'est pas un travail que l'on peut effectuer à mi-temps. On se retrouve sur le devant de la scène, observé. Cela demande de la disponibilité et de l'écoute », poursuit-elle.

Portée par un tempérament énergique, Valérie Copin aime les défis. Chargée de clientèle au Crédit du Nord, elle démissionne en 2002 pour rejoindre l'entreprise créée par son mari. Elle vivait mal « la perte d'autonomie des agences et le fait de devoir rendre systématiquement compte au niveau central ». Au sein de la SARL, elle concilie son sens du contact et sa rigueur. Des qualités dont elle fait profiter la Ville de Grasse. Jean-Luc Rolando, membre comme elle de la FBTP 06, lui a mis le pied à l'étrier. « Un soir, il m'appelle, me disant : “J'ai quelque chose à te proposer”. Les prétendants à la mairie cherchaient une femme. J'ai d'abord refusé. Etre choisie parce que je suis une femme m'agaçait. Des collègues de la Fédération m'ont poussée à y aller, arguant que cela était l'occasion de faire entendre la voix des entreprises, notamment celles de l'artisanat. Cela m'a décidée », raconte-t-elle. Elle avait aussi envie de soutenir Jérôme Viaud, le nouveau maire (LR) de Grasse, qui « souhaitait donner un nouveau souffle à la ville ».

« J'explique l'importance du mieux-disant ».

Elle contribue à cette dynamique. La maire adjointe sait ainsi convaincre de recruter Cédric Diaz, un ingénieur en génie civil, au poste de directeur des services techniques. « C'est un professionnel expérimenté. Je dors plus tranquillement depuis qu'il est parmi nous », affirme-t-elle. Avec d'autres élus chefs d'entreprise, elle secoue les habitudes de la commune. Qui lui doit, par exemple, le changement du système informatique et la géolocalisation des véhicules municipaux. Un audit des ressources humaines est également en cours.

En tant que membre de la commission des marchés publics, elle tâche par ailleurs de faire passer des messages. « J'explique l'importance du mieux- disant. Je défends les valeurs des entreprises mais d'une manière équitable, en veillant aux qualifications RGE et Qualibat, au juste prix… Je sensibilise aussi à la problématique du travail détaché », souligne-t-elle. Le mélange des genres ? Rien à craindre, assure-t-elle, car Coplomb ne s'adresse qu'aux particuliers.

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