Une Atex pour un immeuble collectif en impression 3D

Il l’avait annoncé deux ans plus tôt. Le bailleur Plurial Novilia projette de construire ViliaSprint², le premier immeuble collectif français en impression 3D. Une promesse qui est sur le point de se concrétiser, suite à la délivrance d’une Appréciation technique d’expérimentation (Atex) pour le procédé constructif par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Impression à trois niveaux

Forte du succès de la première édition Viliaprint - qui consistait à concevoir cinq maisons individuelles en impression 3D - le bailleur, filiale du groupe Action Logement, s’est en effet donné pour défi d’imprimer en béton de haute performance et directement sur le chantier les murs d’un bâtiment de 12 logements répartis sur trois niveaux. Des prototypes de 3 m de hauteur sur 4 m de longueur ont subi de nombreux tests mécaniques, de résistance aux chocs et au feu. Un test grandeur nature mené par Peri 3D Construction avec le béton bas carbone  « Tector Print » dans les locaux d’Holcim en Suisse a également été réalisé en octobre 2023. Concluants, les essais ont permis de nourrir le dossier de preuves nécessaire à l’obtention de l’Atex du CSTB. Une certification incontournable à l’assurabilité de ce projet immobilier et à la mise en location de ses logements.

Vers la comparaison des procédés

Le projet ViliaSprint² entre désormais en phase opérationnelle. Imaginé par Hobo Architecture, c’est à Bezannes, dans la Marne, qu’il doit voir le jour. Le permis de construire a été obtenu en avril dernier et les travaux préparatoires sont actuellement en cours. Les travaux d’impression débuteront, quant à eux, fin 2024 pour une durée globale de 18 mois, bien qu’ils resteront fonction des aléas météorologiques. Comparés à un chantier classique, les travaux de superstructure devraient durer deux mois de moins, estime le bailleur. Des faits qui seront vérifiés en grandeur nature puisque Plurial Novilia a choisi de construire sur la même parcelle un second immeuble de manière traditionnelle. En plus d’augmenter l’offre de logements sociaux, il permettra de comparer les performances du procédé constructif 3D, aussi bien en phase de chantier (délais, nuisances, ergonomie/pénibilité pour les équipes…) qu’en phase d’exploitation (performance du bâti, coûts…).