Tous les bâtiments de France métropolitaine peuvent désormais voir tester leur vulnérabilité aux aléas climatiques. « Merci aux instituts de recherche français ! », s'est exclamé Loïs Moulas, directeur général de l'Observatoire de l'immobilier durable (OID), le 28 avril, lors de la première présentation publique de la nouvelle application Bat-Adapt. Editée par cette association reconnue d'utilité publique depuis février, elle est accessible via taloen.fr/bat-adapt, où il suffit de saisir une adresse et de renseigner les caractéristiques de l'immeuble.
Cinq familles de risques. Un clic donne accès aux tableaux qui détaillent l'intensité de l'exposition à cinq familles de risques, jusqu'en 2090 : chaleur, sécheresse, inondations, submersions littorales, retrait ou gonflement des argiles du sol. Bat-Adapt exploite la matière issue de plusieurs organismes publics comme Météo France, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ou le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Depuis le début 2019, une communauté d'experts réunit les représentants de ces fournisseurs de contenus autour de l'OID, pour finaliser la mise en ligne de l'application, avec le soutien de la Ville de Paris dans le cadre de son plan climat.
« Nous avons traduit des données scientifiques et techniques en informations intelligibles pour les acteurs du bâtiment comme pour le grand public », explique Loïs Moulas. L'application constitue la vitrine de la boîte à outils que l'OID met à la disposition des professionnels de l'immobilier pour stimuler leur capacité de résistance aux chocs climatiques. L'association ne compte pas en rester là : alimenté par les expériences de ses membres sur le site taloen.fr, un « guide des solutions adaptatives », complétera Bat-Adapt en juin.