Le contexte
Le test d’infiltrométrie imposé par la RT 2012 a été confié à la société indépendante Therm’Habitat, installée à Chemillé (49). L’occasion de vérifier que le principe de référent de chantier, défendu par le maître d’œuvre Espace 21, tient ses promesses en termes de coordination des corps de métiers.
« Valider ce test reste indispensable avant de donner les clés à la propriétaire, explique Hervé Nerrière, gérant de Therm’Habitat. Pour y parvenir, le débit de fuite ne doit pas dépasser 0,60 m3/h/m2 divisé par le nombre de m2 des parois déperditives », soit, sur ce chantier, 201 m².
Le principe consiste à mettre la maison en surpression ou en dépression afin de mesurer le taux de fuite d’air grâce à une porte soufflante reliée à un ordinateur. Des tests de fumée complémentaires identifient les éventuels points de déperdition, si besoin.
La mise en œuvre
Pour réaliser cette épreuve de vérité, Hervé Nerrière a occulté les ouvertures de la VMC avec des ballons gonflables (cuisine, toilettes, salle de bains), puis les grilles d’aération des fenêtres avec des bandes d’adhésif. « Cette préparation réclame environ trois quarts d’heure. Puis vient la mesure elle-même, qui prend quinze minutes, précise l’infiltrométreur. Il met en place la porte soufflante (quinze minutes d’installation). Celle-ci comporte une unité de ventilation, un variateur de ventilation, un tuyau qui traverse la porte pour se référer à la pression extérieure ainsi que deux prises de pression (les tuyaux rouge et bleu). Le premier mesure la pression intérieure sur la porte, le second la pression interne sur le ventilateur. « On part d’une différence de pression à 55 Pa (Pascal), soit 400 m3/h, puis on descend progressivement jusqu’à 10 Pa, soit 80 m3/h, poursuit Hervé Nerrière. Il ne reste plus qu’à diviser par 201 m2 (surfaces déperditives) et on obtient le taux de fuite, à savoir 0,39 m3/h/m2. Le test est donc positif ! »
L’organisation
Une fuite a été détectée au niveau de la porte coulissante, ainsi que sur certains boîtiers électriques dans le séjour.
« La cliente avait demandé d’installer le tableau électrique dans le garage et non en partie chauffée, décrit Alain Airaud, électricien à Andrezé (49). L’air passe donc par les gaines électriques jusqu’à certains boîtiers encastrés et aux boîtes des combles pourtant censés être étanches ! » Reste que le résultat final, de bon niveau, atteste d’une coordination de chantier sans faille.






