Un immeuble de Saint-Denis squatté par plus de deux cents personnes devait être progressivement vidé de ses habitants à partir de mercredi après la signature mardi d'un accord de relogement temporaire qui écarte néanmoins 28 personnes sans-papiers.
"Les délégués des habitants de l'immeuble du 96-98 boulevard Anatole France ont signé le protocole de relogement à la sous-préfecture et les déménagements vont commencer mercredi", a déclaré à l'AFP Edwige le Net, de l'association Droit au Logement, qui a refusé l'accord.
"Le protocole va être contesté par les personnes sans-papiers habitant cet immeuble de la Direction départementale de l'équipement (DDE)", précise Mme le Net, soit 28 personnes, pour la plupart célibataires.
Trois nuits à l'hôtel seront payées à partir de jeudi par les services de la DDASS à ces occupants sans titre de séjour régulier qui restent sans solution de relogement, selon le Dal.
L'immeuble, à l'état de "taudis", est habité par 231 personnes, 153 adultes et 78 enfants, essentiellement ivoiriennes, selon la même source.
Le protocole signé prévoit une solution temporaire pour 203 personnes, qui seront logées dans des appartements de la DDE et dans un foyer de travailleurs, écrit le Dal dans un communiqué.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a confirmé la présence de "plus de 200 personnes dans l'immeuble, dont des enfants", et a indiqué mardi soir "que les évacuations n'ont pas commencé".