Interview

« Un service complémentaire pour attester l’alignement à la Taxonomie », Patrick Nossent (Certivea)

L’organisme certificateur recherche des entreprises volontaires pour travailler sur les modes de preuve complémentaire d’alignement des immeubles certifiés par Certivea (HQE) à la Taxonomie.

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Patrick Nossent, président de Certivea

En octobre 2022, Certivea se lançait dans une opération de transparence sur l’alignement des certifications HQE à la Taxonomie (lire ici). Pouvez-vous rappeler rapidement les conclusions ?

Il existe deux stratégies d’alignement avec la Taxinomie européenne verte. Il faut contribuer substantiellement à l’un des deux objectifs (atténuation au changement climatique ou adaptation au changement climatique) sans causer de préjudice important aux 5 autres. Quelle que soit la stratégie choisie, la certification HQE BD V4 apporte 100% des preuves. Les certifications NF HQE et HQE BD V3 n’apportant pas toutes les preuves, des compléments devront donc être apportés.

Quelle est l’étape suivante pour vous ?

Nous avons lancé des opérations pilotes : les 10 volontaires seront sélectionnés en cette fin mars (portant sur plusieurs immeubles et aussi sur un parc immobilier). La fin des travaux est prévue pour la fin du mois de juin. L’objectif consiste à travailler de manière opérationnelle sur la vérification des modes de preuves apportés par les certifications NF HQE et HQE BD V3 et V4 à la taxonomie. Cette opération s’adresse aux propriétaires de bâtiments et aux promoteurs immobiliers, qui ont des opérations en cours de construction, de rénovation et d’exploitation sur la base de référentiel plus ou moins anciens.

Quel est l’objectif de ce test grandeur nature ?

Cette opération nous permettra d’évaluer le temps nécessaire pour que les clients rassemblent les preuves d’alignement et le temps qu’il nous faut pour les certifier. Ensuite, nous proposerons un service complémentaire à la certification permettant d’attester l’alignement à la Taxonomie qu’elle que soit la certification.

Concrètement, quelles preuves d’alignement complémentaires peuvent-être apportées ?

Par exemple, s’agissant de la protection de la ressource en eau prévue par la Taxomonie, qui s’applique aux activités « construction de bâtiment neuf » et « rénovation de bâtiment existant », le référentiel HQE se base sur un calcul des consommations effectives de l’immeuble en fonction de l’usage, des équipements et du nombre d’occupants, alors que la taxonomie a une approche à l’équipement. Elle prévoit de mesurer ce critère en fonction de niveaux de débits à ne pas dépasser pour chaque équipement (sanitaires, chaudières, etc.). Travailler sur l’alignement à la taxonomie nécessite donc de se référer à la fiche technique de chaque équipement. Bien souvent, nous observons que les bâtiments qui respectent les niveaux de consommation fixés par la certification HQE respectent également les niveaux de débits demandés par la Taxinomie.

Enfin, l’alignement du référentiel HQE à la Taxonomie prévoit parfois des études complémentaires. C’est le cas, par exemple, avec l’adaptation au changement climatique pour les bâtiments certifiés avec les anciens référentiels NF HQE ou HQE BD V3.

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