"Permettre à chacun de composer ses espaces, de les adapter aux changements de vie, aux saisons, par simple assemblage de composants combinables entre eux à l’infini"… Partant de cette idée, l’architecte-urbaniste Manuel Guislain a imaginé ce petit pavillon "Origami", auto-constructible, "zéro béton", qui laisse le site intact après déménagement de la structure. Sa morphologie, librement inspirée de l'art japonais du pliage (l'origami), abrite ici le club-house du stade Didot, rue Marc-Sangnier à Paris (XIVe). Le pavillon est constitué à partir de quatre éléments – toit, sol, murs, poteaux – dont toutes les pièces sont déplaçables et échangeables. Il peut être utilisé comme abri, dépôt, structure événementielle, logement d’urgence, extension de maison individuelle, etc.
Ouate
Le bâtiment repose sur des fondations métalliques vissées, démontables dans le cas d’un bâtiment saisonnier. Les piliers, également vissés, accueillent les évacuations d’eaux pluviales en plus de leur fonction structurelle. L’électricité est posée en gaine dans le vide sanitaire. Les planchers (tous identiques) sont ensuite posés : la structure est alors prête à accueillir les éléments de façade, avec ou sans fenêtres ou portes-fenêtres coulissantes. Les panneaux de toiture, tous identiques, sont remplis d’isolant en ouate de cellulose. L’étanchéité de la toiture est assurée par des membranes PVC thermo-soudées, prédécoupées en usine et assemblées sur site.
Maîtrise d’ouvrage : ville de Paris/DJS. Maîtrise d’oeuvre : Manuel Guislain, architecte ; Marc Malinowsky/Alto, ingénieur. Entreprises : RS2i, 1m20 (sous-traitant). Coût (avant industrialisation) : 190 000 euros.
