Un lac de lumière pour le Quai-Branly

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Vertes, bleues et blanches. Telles sont les tonalités impressionnistes du "lac virtuel" - autrement dit, sans une goutte d'eau - que le plasticien Yann Kersalé a imaginé pour le parc du musée du Quai-Branly de Jean Nouvel.

A la nuit tombée, 1 200 "joncs" lumineux s'éclairent dans le jardin dû au paysagiste Gilles Clément. Mis au point par le fabricant Flux Lighting, ces joncs sont constitués d’un corps en polyméthacrylate de méthyle (PMMA) de 0,30 m à 2 m de hauteur. Celui-ci diffuse la lumière émise par des LED (diodes électroluminescentes) colorées, plantées en terre au milieu des arbres, à la façon de graines végétales. L'ensemble forme une scénographie lumineuse et mouvante que Yann Kersalé a conçu comme une allégorie des trois états de l'eau : solide, liquide et vapeur. En effet, via un pilotage informatique relié à Météo-France, la couleur dominante du jardin fluctue selon la température extérieure, passant du blanc glacé (en dessous de 5°C), au bleu fluide et tempéré, puis au vert tropical dans la chaleur de l’été. La nuit, les volumes construits restent volontairement tapis dans une quasi pénombre. Seul se révèle, métamorphosé en un "lac à l’envers", le ventre monumental de la grande galerie, animé des cercles concentriques colorés projetés par l'extrémité des joncs.

Margot Guislain

Maîtrise d'ouvrage : Etablissement public du Musée du quai Branly.

Maîtrise d'oeuvre : Ateliers Jean Nouvel (mandataire), Ingérop et OTH.

Plasticien lumière : Yann Kersalé (éclairage extérieur). Entreprise : Novaé. Coût : 800 000 euros HT.

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