Un grand chantier - Le terminal méthanier : 3 cuves bientôt coiffées

Sur le port de Dunkerque, EDF construit un terminal méthanier doté de trois réservoirs de béton recouverts d’une coque en acier. Un ensemble industriel pour stocker et regazéifier le gaz liquéfié à - 160 °C.

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La construction du terminal méthanier de Dunkerque (Nord) avance à bon rythme à l’approche d’une phase spectaculaire, celle du soulèvement par pression des coques en acier des réservoirs cryogéniques qui stockeront le gaz liquéfié à - 160 °C. Cette opération délicate n’est que la partie visible de l’iceberg industriel qui permettra de recevoir, stocker et distribuer plus de 13 milliards de m3 de gaz.

La décision prise par EDF en 2008 de construire ce terminal sur le port de Dunkerque a d’abord nécessité de lourds travaux portuaires. Le Grand port maritime de Dunkerque (GPMD) a investi plus de 150 millions d’euros dans la création d’une darse et d’une plate-forme de 50 hectares, en partie gagnée sur l’avant-port ouest.

Démarré fin 2011, le chantier portuaire est achevé, permettant au groupement d’Entrepose Projets et Bouygues de démarrer dès l’automne 2012 les radiers en béton armé précontraint des réservoirs.

Depuis, les constructeurs élèvent ces bouteilles thermos monumentales de 57 m de haut et 90 m de diamètre à un rythme soutenu. Une semaine est nécessaire pour chaque levée de 700 m3 de béton précontraint. Il en faut onze pour chaque réservoir.

Les coffrages grimpants s’étendent sur quatre niveaux et laissent entrevoir une logistique performante.

La qualité des bétons, fabriqués sur site dans une centrale de Bouygues, a nécessité une année d’étude pour leur formulation.

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29 pétales d’acier composent la coque du terminal. 29 pétales d’acier composent la coque du terminal.

Le métal prend ses droits

Dans les réservoirs, c’est désormais le métal qui prend ses droits. Les 29 pétales de chaque dôme ont été soudés. Les dômes sont prêts à être hissés cet été. Une pression d’air faible de 18 millibars suffit sur une telle surface. La coque de 700 tonnes s’élèvera ainsi à 45 mètres de hauteur en moins de trois heures et sera recouverte de béton.

Il faudra ensuite, d’ici le début 2015, achever l’intérieur des réservoirs : d’abord une couche de 80 cm de perlite puis la coque d’acier de 28 mm qui sera en contact avec le gaz naturel liquide (GNL).

Un autre chantier démarre en parallèle. Celui du tunnel permettant d’amener l’eau chauffée par la centrale nucléaire de Gravelines jusqu’au terminal afin de regazéifier le GNL. Le tunnelier est prêt à descendre pour une traversée d’une année et une mise en service prévue en juin 2015.

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