Un chantier pour remonter la galerie paravalanche de la Marionnaise

Dans les Hautes-Alpes, un groupement mené par Razel-Bec avec Arcadis, Stam et l’agence Lavigne-Chéron reconstruit et rallonge une galerie paravalanche à 2000 m d’altitude.

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La galerie de la Marionnaise sera fermée côté aval et rallongée de 110 m vers Grenoble. Les travaux, menés sur deux ans, comportent une grande part de réemploi de la structure existante et de réutilisation des déblais.

Les travaux viennent de commencer sur le paravalanche de la Marionnaise, une galerie de 380 m de long située entre le col du Lautaret et Le Monétier-les-Bains sur la RD 1901, qui relie Briançon à Grenoble. Situé à 2000 m d’altitude, cet ouvrage des années 60 présente des bétons fissurés et des aciers apparents et corrodés.

Fermer la galerie

Mais ce n’est pas tout : la galerie de la Marionnaise est ouverte à l’aval, le toit en pente reposant sur des poteaux. Or le vent d’hiver pousse la neige à l’intérieur de l’ouvrage où elle s’accumule et la présence des poteaux complique les opérations de déneigement.

Le chantier consiste donc à démolir une partie de l’ouvrage pour reconstruire un ouvrage fermé. « Nous allons conserver la partie masse du mur amont qui sera habillé avec nouveau mur de béton pour le protéger », explique Antoine Henry, chef de projet chez Arcadis qui assure la conception-réalisation du nouvel ouvrage en groupement avec Razel-Bec, mandataire, l’entreprise régionale Stam et l’agence d’architecture Lavigne-Chéron, le tout sous maîtrise d’ouvrage du département des Hautes-Alpes.

70% du volume de béton conservés

Des essais de caractérisation mécanique et de composition chimique ont permis de justifier le réemploi de ce mur. Environ 5000 m3 de béton seront ainsi conservés, « soit 70% du volume de béton actuel de l’ouvrage », précise Antoine Henry. Quant aux déblais issus de la déconstruction des poteaux et des traverses, ils seront réutilisés pour construire une piste d’accès au futur toit végétalisé de la galerie destinée aux opérations de maintenance.

La galerie sera également allongée côté Grenoble pour atteindre 490 m et élargie à 10,80 m contre 9 m actuellement ce qui lui permettra d’accueillir une piste cyclable et des trottoirs de circulation en cas d’évacuation. La fermeture de l’ouvrage impose enfin la création de niches de sécurité tous les 200 m.

Travaux en deux postes

Deux ans de travaux d’avril à octobre seront nécessaires pour venir à bout du chantier, la période 2024 étant dédiée à la mise en place des fondations à l’extérieur, à la réhabilitation du mur amont et à la construction de la verticale amont de la prolongation. L’année 2025 verra la démolition des poteaux aval et des traverses ainsi que la construction du nouveau mur avec le voile à l’aval et du toit qui viendra se poser sur le mur amont existant. L’ensemble des travaux sera réalisé sous circulation alternée et en deux postes, pour aller plus vite.

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