Un agriculteur se chauffe au fumier de chèvre

Dans les Hautes-Pyrénées, Pierre Lebbe est le deuxième agriculteur français a avoir adopté cette technique. Il produit du gaz grâce au fumier de ses 120 chèvres, qui lui permettront l'année prochaine de se chauffer.

"J'avais un besoin de propreté sur la ferme", commente cet agriculteur de 49 ans, dont la fumière est quasiment autofinancée.

Sans attendre lui non plus des aides extérieures pour réaliser ses projets, Nicolas Teyssedou, un jeune agriculteur de 24 ans, mise sur le bio et l'autonomie énergétique. De l'huile de tournesol dans le tracteur et le reste des graines, - les tourteaux-, pour nourrir les vaches, il ne perd rien. "La seule voie pour une petite exploitation, c'est d'être autonome sur tous les points de vue. L'huile, ça fait partie de l'autonomie alimentaire et énergétique", lance Nicolas, qui veut être "plus indépendant des groupes industriels, et respectueux de l'environnement", l'agriculture représentant 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Même si le tournesol ou le soja venait à remplacer totalement le fuel, cette économie ne représenterait toutefois que 20% de la consommation en énergie d'une exploitation agricole. Car l'électricité (19%) et surtout les énergies indirectes dépensées pour la fabrication ou le transport d'engrais, d'aliments pour le bétail et de matériel agricole y occupent le poste le plus important.

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