"Un à trois millions de personnes pourraient perdre leur logement", submergés par l'envolée des mensualités de leurs crédits hypothécaires à taux variables, a déclaré mardi le sénateur américain Christopher Dodd.
"A cause de certains types de crédits accordés entre 2004 et 2006, les modifications (d'intérêts, ndlr) peuvent faire passer les mensualités de 400 dollars à plus de 1.500 dollars, pour les gens qui ont pris les typiques crédits hypothécaires à risques qui offraient des taux d'intérêts au rabais au démarrage", a ajouté le sénateur démocrate du Connecticut.
M. Dodd s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le président de la Fed Ben Bernanke et du secrétaire au Trésor Henry Paulson, et a par ailleurs appelé les autorités à prendre davantage de mesure pour éviter les saisies.
"Nous sommes au plus haut niveau des saisies de logements depuis 37 ans, et au plus bas niveau depuis 10 ans pour les mises en chantiers de logements. Donc je demande instamment au gouvernement de faire tout le nécessaire pour que les gens puisse garder leur logement", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Washington.
"Un à trois millions personnes pourraient perdre leur logement, non pas parce qu'ils ont perdu leur emploi, ni parce que l'économie s'est effondrée, mais parce qu'ils ont eu de mauvaises conditions pour leur emprunt immobilier. Toutes les mesures possibles doivent être prises pour que les gens restent chez eux", a-t-il plaidé.
AFP