Trophée bâtiment santé: l'excellent millésime 2019

Pour la sixième édition des Trophées Bâtiment Santé, le jury a tenu a récompenser des démarches qui améliorent la qualité des environnements intérieurs au sens large : qualité des ambiances, éclairage naturel et confort des compagnons ont ainsi été mis à l'honneur. Et l'innovation est bien au rendez-vous ! 

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Les trophées bâtiment santé 2019 récompensent les innovations dans quatre catégories.

« Cette année le jury a examiné 34 candidatures à travers quatre catégories : les démarches santé innovantes, les mesures de la qualité des environnements intérieurs, les technologies d’amélioration de la qualité de l’air intérieur et les produits innovants », rappelle en préambule le docteur Suzanne Déoux, fondatrice de Médiéco qui a également lancé les Trophées bâtiment santé.

Trois innovations remarquables

Les critères de sélection des lauréats sont clairs : les dossiers doivent montrer que la démarche ou le produit est récent, prouver les bénéfices obtenus sur la santé des occupants, mais également sur celle des compagnons lors de la mise en œuvre. Enfin, il est important que les résultats soient fiables et que la duplication soit possible à un coût acceptable.

Une gageure a priori, ce qui n’empêche pas cette sixième édition d’être particulièrement riche. Parmi les nombreux projets récompensés – outre les lauréats, le jury a décerné plusieurs coups de cœurs et souligné les dossiers qui ont « retenu son attention » - trois sont particulièrement remarquables.

Mesurer la concentration en formaldéhyde grâce à son Smartphone

Ainsi, dans la catégorie Mesures de la qualité de l’air et des environnements intérieurs, l’appli Feel’Air d’Ethera a particulièrement retenu l’attention. « Il s’agit d’une démarche originale, simple et peu coûteuse », résume Suzanne Déoux. En l’occurrence, cet indicateur du taux de formaldéhyde est basé sur la technologie éprouvée d’Ethera à base de capteurs nano-poreux qui piègent ce polluant de l’air intérieur.

Cette fois, le capteur est installé sur une carte comprenant des références de couleur. « Il suffit de poser la carte dans l’environnement à évaluer et de prendre deux photo à 24 heures d’intervalle », résume Clément Schambel, directeur marketing d’Ethera. Les deux images sont transmises via l’appli qui indique la concentration en formaldéhyde : entre 0 et 30 µg/m3, entre 30 et 100 µg/m3 ou au-delà de 100 µg/m3. « Il s’agit des valeurs guides pour l’air intérieur qui sont très faibles et donc difficile à mesurer. Cette solution a l’avantage d’être vraiment simple à mettre en œuvre et très peu coûteuse puisque chaque carte coûte 10 euros », souligne Suzanne Déoux.

Confiner l’amiante grâce à un gel à base de latex

Autre solution mise en avant par le jury, le Polyasim Y mis au point par Polyasim Group est un gel de confinement de l’amiante à base de latex naturel en phase aqueuse. Le produit se pulvérise sur les surfaces à protéger à l’aide d’une machine airless (par exemple des murs ou des plafonds si le désamiantage concerne le sol) afin de créer une membrane uniforme et résistante. Lors du séchage, il forme une peau étanche avec une élasticité de plus de 700 %. Sa dépose s’effectue ensuite facilement à la main ou à l’enrouleur.

Cette solution a reçu le coup de cœur du jury dans la catégorie Produits innovants. « Elle a surtout l’avantage de s’utiliser sur quasiment toutes les surfaces, d’être sans solvant et de réduire la pénibilité pour les compagnons qui travaillent en zone amiante », pointe Suzanne Déoux. Le directeur général de Polyasim Group, Thierry Meiller a donné un chiffre qui résume les performances de son produit : « Le confinement avec un polyane traditionnel s’effectue au rythme de 70 m²/jour, avec notre solution les opérateurs réalisent 1000 m²/jour ».

Piéger les particules fines dans la moquette 

Enfin, la troisième innovation particulièrement remarquable, toujours dans la catégorie Produits innovants, concerne la moquette Desso Airmaster de l’industriel Tarkett. Ce produit capte et retient les particules fines inférieures à 10 µg grâce à des fils plus fins, tandis que des fils plus épais captent les particules plus grandes.

La structure de la moquette empêche ensuite les poussières d’être renvoyées dans l’air. Lors du passage de l’aspirateur, 80 % des poussières retenues sont éliminées. D’après les mesures effectuées par le laboratoire allemand Gesellschaft fur Umwelt und innenraumanalytik (GUI), les concentrations en particules dans l’air sont 8 fois moins importantes qu’avec un revêtement de sol lisse et quatre fois moins importantes qu’avec un autre type de moquette. Le produit a ainsi obtenu la certification GUI Gold +.

Au total, le jury a récompensé neuf projets : les lauréats de chacune des catégories, ainsi que deux « coups de cœur » et trois démarches qui ont « retenu son attention ». Retrouver l’ensemble des dossiers sur le site des Défis bâtiment santé. Les prix seront remis officiellement le 4 juillet 2019 lors du colloque « Rénovation énergétique, la santé en plus », qui se tiendra à Paris.

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