Que pensez-vous de la politique nationale en faveur du logement social ?
En Midi-Pyrénées, 2 350 logements sociaux ont été construits, au total, en 2003. En 2004, nous arrivons à 3 000 logements auxquels s'ajoutent plus de 700 logements au titre de l'Anru. Nous devons bénéficier, en outre, de dotations PLS pour environ 400 logements et les nouveaux produits PSLA pour l'accession sociale à la propriété devraient nous permettre d'en réaliser environ 650. On peut donc estimer que la politique nationale commence à porter ses fruits. Sous réserve, bien entendu, que les financements suivent, le plan De Robien « 80 000 logements» s'avère positif. Nous sommes passés, disons, de l'inquiétude à l'espérance.
Qu'en est-il du foncier ?
Sur ce point, en revanche, nos inquiétudes demeurent. L'inflation du coût du foncier pose un réel problème. Même si les crédits pour les prêts de surcharge foncière devraient finalement être abondés. Il faut absolument que les élus se mobilisent sur cette question. La loi SRU a déjà permis de faire évoluer les mentalités. Mais avec 2 350 logements sociaux sur 25 000 construits en Midi-Pyrénées l'an dernier, nous sommes encore loin de la règle des 20 %. Pour rattraper notre retard, il faudrait au moins doubler la production.
Quelles sont aujourd'hui vos relations avec les promoteurs privés ?
Elles évoluent clairement favorablement. Elles sont en train de se banaliser. Le partenariat, l'intégration de logements sociaux aux programmes privés, souvent il est vrai à la demande des collectivités locales, sont aujourd'hui devenus la règle. La mixité représente une véritable révolution culturelle, même si elle ne saurait être une règle générale. Par rapport aux Vefa, je préfère cependant, pour des raisons de maîtrise d'ouvrage, des réalisations clairement identifiées à l'intérieur d'un même programme. Ce qui ne nous interdit pas d'avoir un niveau de prestation équivalent. Le logement social n'a aujourd'hui plus rien à envier, en termes de qualité, à la promotion privée.