« Quand on construit un bâtiment, on ne sait jamais où placer les sondes et les interrupteurs, ni à quelle hauteur. Et une fois que c’est fait, il est difficile de les déplacer. Alors que notre appareillage sans-fil, lui, peut être tout simplement collé sur un mur, puis déplacé par la suite », explique Emmanuel François, directeur des ventes d’EnOcean.
C’est l’un des arguments qui ont fait mouche auprès d’Olivier Franoux, chef de projet automatisme chez A2i, lorsqu’il a été question de construire la nouvelle résidence pour personnes handicapées et autistes de l’association Turbulences, à Saint-Dié-des-Vosges.
Inscrit dans une démarche HQE, cet ouvrage de 4 000 m² (coût TTC de 6 millions d’euros), inauguré fin 2012, devait aussi et avant tout répondre à l’attente des familles en matière de sécurité et de confort. « En supprimant les câbles électriques sur les interrupteurs, on élimine tout risque d’électrocution en cas de crise d’un résident », se félicite Olivier Franoux. Ici, les interrupteurs, les capteurs de température ou encore les détecteurs de position sur les ouvrants, disposent en effet d’un petit module radio qui communique avec la GTB par le biais d’antennes, au nombre d’une trentaine dans l’établissement. Mais alors que d’autres solutions sans-fil reposent sur une alimentation par piles, composants qu’il faut vérifier régulièrement, les dispositifs EnOcean se caractérisent par leur autonomie énergétique. « Elle est assurée par des cellules solaires avec super-condensateurs pour les capteurs, et par des micro-actionneurs magnéto-résistifs dans le cas des interrupteurs », précise Emmanuel François.
Aucune formation particulière pour le personnel
Pour commander les équipements de leurs chambres, les 35 résidents disposent par ailleurs de télécommandes personnalisables qui leur évitent de toujours demander de l’aide. « C’est un point extrêmement important pour eux en termes d’autonomie », souligne Antoine Bressand, directeur de l’établissement. Le personnel dispose quant à lui de tablettes numériques standard à partir desquelles il a accès sans aucune formation particulière aux fonctions de supervision (fermeture simultanée de tous les volets par exemple) ou à la reprogrammation d’un interrupteur.
« C’est l’un des atouts de la solution : par l’intermédiaire de nos automates, un même interrupteur peut avoir huit fonctions différentes, et même davantage si on joue sur les temps d’appui. C’est une simple question de programmation, via les tablettes ou l’un des deux écrans mis à disposition », indique Olivier Franoux. Sur ces écrans, le personnel peut aussi visualiser d’un seul coup d’œil l’ensemble des chambres, avec des témoins d’éclairage et de fermeture des portes, et prendre à distance le contrôle de certaines fonctions si nécessaire.