Trois ans d’échafaudages au lycée Lakanal de Sceaux

La restauration sur trois ans, en site occupé, du lycée Lakanal de Sceaux (Hauts-de-Seine) a nécessité 37 500 m² d'échafaudages conçus pour répondre aux contraintes de temps et de volume.

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La dernière phase de restauration s'achève. Les échafaudages de façades vont être démontés. La cheminée de 33 m sera le dernier ouvrage consolidé.

Après trois ans de travaux, le lycée Lakanal de Sceaux (Hauts-de-Seine), classé monument historique, dévoile en cette rentrée scolaire ses façades restaurées. Le chantier s’est déroulé en trois étapes à raisons d’une phase par an depuis février 2014, sans fermeture de l’établissement. Taille de pierre, réfection de façades en brique, couverture et rénovation des menuiseries étaient au programme. Il ne reste plus aujourd’hui qu’à réparer la plus haute des cheminées qui culmine à 33 m.

37 500 m² d’échafaudages auront été nécessaires pour accéder aux ouvrages à restaurer. « Les bâtiments ont été échafaudés en trois parties de 10 000 à 15 000 m² chacune », explique Erwan Thomas, responsable grands comptes de Tubesca-Comabi. La solution proposée par le spécialiste des équipements d’accès et de travail en hauteur a pris en compte les spécificités des différents corps de métier amenés à intervenir. Les façades sur rue en pierre ont ainsi été équipées d’échafaudages « M368 » de 1,40 m de large de classe 5 (charge admissible 450 kg/m²) pour les changements de pierre de taille afin de sécuriser et faciliter leur transport. Tandis que les façades sur cour se contentaient d’échafaudages « R200 » de 80 cm de large de classe 3 (charge admissible 200 kg/m²) pour l’entretien de la brique rouge. Mais sur ces dernières façades, sur une centaine de mètres de long, les échafaudages de pied ont été remplacés par des échafaudages suspendus lorsque la façade surplombait un préau abritant les élèves. Les suspentes traversant le mur de façade étaient soigneusement protégées côté intérieur afin d’éviter toute blessure.

Pour Jean-Baptiste Spinicci, directeur des ventes grands comptes chez Tubesca-Comabi, la principale contrainte a été d’intervenir en site occupé et d’accès difficile, avec des zones de déchargement réduites. Avant chacune des trois phases, une trentaine de monteurs sont intervenus simultanément pour effectuer les montages et démontages des échafaudages. « Nous avions deux fois deux semaines pour poser 12 000 m² d’échafaudages pendant les vacances scolaires de février et avril », se souvient Erwan Thomas.

Cheminée de 33 m

Le dernier échafaudage, destiné à la grande cheminée, vient d’être posé en trois semaines par quatre monteurs spécialisés. C’est le plus complexe du chantier. Le bureau d’études de Tubesca-Comabi a conçu un échafaudage auto-stable, sans point d’appui autour de la cheminée fragilisée par le temps. Les ingénieurs ont créé un portique en échafaudage qui enjambe le toit sur une quinzaine de mètres de portée, et permet de reprendre intégralement les efforts de l’échafaudage auto-stable.

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