L’établissement, composé de cinq modules aux formes organiques et à la surface miroitante, évoque une goutte de mercure qui se serait fragmentée. Les locaux d’enseignement et les restaurants d’application sont concentrés dans deux bâtiments principaux enlacés, reliés par des passerelles. « J’ai voulu faire un morceau de ville, avec des ruelles, des petites places et des percées pour voir le ciel », explique l’architecte. Cet objet singulier a été un défi pour les entreprises, l’une des difficultés consistant à réaliser des façades en béton dont plus de 60% présentent des doubles courbures.
Modélisation du volume
« L’ouvrage a été conçu à l’aide du logiciel Rhinoceros 3D, généralement utilisé pour faire des voitures ou des bijoux, explique Bertrand Lapeyre, responsable d’opération pour GFC Construction. Nous avons modélisé le volume fini puis nous lui avons rajouté des épaisseurs en allant de l’extérieur vers l’intérieur. Nous avons déduit l’enveloppe béton de la peau extérieure. » La majorité des parois ont été réalisées en béton projeté. La vêture extérieure est constituée de 17 000 cassettes triangulaires en Alucobond gris, calculées une à une. Elle est percée d’ouvertures à la découpe aléatoire dans lesquelles s’encastrent 5 000 châssis vitrés triangulaires dont les supports épousent les courbes des façades. « Dans ce projet, tout était complexe, commente Bertrand Lapeyre. Nous nous sommes donc efforcés de décomposer l’acte de construire en tâches élémentaires simples pour que chacun retrouve son métier. »
