Dans les dix prochaines années, 70 000 entreprises du secteur, principalement des PME, vont être à reprendre. Toute une génération de dirigeants va donc passer la main. De tout temps, la transmission familiale a été dans le BTP un gage de pérennité du tissu de PME. Est-ce toujours le cas ? La nouvelle génération a-t-elle envie de s’engager, comme ses parents, 24 heures sur 24 week-end compris, pour assurer la survie ou le développement de la PME familiale ?
Pour le savoir, nous entamons cette semaine une série racontant sept histoires de transmission familiale, où les enfants (fils ou filles) succèdent à leurs parents. Contrairement aux idées reçues, cette solution n’est pas la plus simple. Que ce soit d’un point de vue technique (fiscal et patrimonial notamment) ou psychologique. Pour Jacques Lair, président de l’Ecole supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment (voir entretien ci-dessous), rien n’est plus difficile que de succéder à son propre père, surtout quand ce dernier continue à diriger l’affaire familiale. Certains attendent patiemment leur tour, d’autres vont faire leurs armes dans d’autres entreprises du secteur, certains quittent même le BTP pour y revenir lorsque résonne l’appel paternel. Une fois aux commandes, la nouvelle génération entend conduire l’entreprise à sa façon… si le père s’efface et ne rôde pas trop dans les couloirs de la PME.