La poursuite d’une fructueuse collaboration. 24 ans après la signature d’une première DSP (délégation de service public), le syndicat Azur, dont le périmètre d’intervention concerne les déchets ménagers de 172 000 habitants des communes d'Argenteuil, Bezons, Cormeilles-en-Parisis et la Frette-sur-Seine, a fait sien l’adage selon lequel on ne change pas une équipe qui gagne.
« Il y a un an et demi, en décembre 2023, nous avons respecté les règles des marchés publics, qui imposent une mise en concurrence afin de sélectionner le nouveau délégataire », resitue Gilbert Ah-Yu, président du syndicat Azur. Trois phases de négociations plus tard, il y a un mois, c’est de nouveau Suez qui remporte le contrat. « Les nouvelles périodes de DSP sont en général plus courtes qu’avant, entre 15 et 18 ans », poursuit Gilbert Ah-Yu.
La nouvelle société en charge de l’exploitation de l’UVE d’Argenteuil, baptisée Novazur (filiale à 100 % de Suez dont l'objet unique est d'exploiter le contrat de DSP conclu avec Azur), a pu obtenir une dérogation, allongeant la durée de la délégation à 24 ans, au regard de l’ampleur du projet et des investissements à réaliser. « Nous visons un chiffre d’affaires de 830 millions d’euros HT à l’issue de la DSP pour Novazur », indique le président. Le montant global des travaux de l'UVE s'élèvera, quant à lui, à 94 millions d'euros.
Défi environnemental
Si Suez a de nouveau été choisi, c’est aussi grâce à son engagement en faveur d’une amélioration de la performance énergétique et environnementale des installations. « La France et l’Union européenne ont fait le choix de réduire la quantité de déchets destinés à la décharge, de baisser leur taux à la portion la plus limitée », détaille David Lamy, directeur des activités recyclage et valorisation de Suez en France. « En 2035, moins de 10 % des déchets seront traités en stockage. »
La valorisation énergétique des déchets doit permettre une hausse de près de 20 % de la production d’électricité et de chaleur, notamment grâce à la récupération d’énergie sur les fumées de l’usine. De plus, 114 000 m3 d’eau vont être économisés (-73 %). Et le tout sans aucune nuisance sonore. L’UVE du Val-d’Oise dispose d’une capacité de traitement de 206 000 tonnes de déchets ménagers par an, équivalentes à la production de 600 000 habitants.
Enfin, la construction d’une nouvelle déchetterie est prévue courant 2026. L’actuelle est jugée trop petite par le syndicat Azur, qui souhaite accroître sa capacité de tri grâce à neuf bennes de matériaux et deux alvéoles accessibles en voiture pour y déverser déchets et gravats. Un défi que s’est proposé de relever Suez. « C’est notre métier que d’accompagner les grandes collectivités quand il y a un défi environnemental et énergétique », conclut David Lamy.