Comme le mobilier urbain, l’éclairage public et les plantations, les revêtements de sol jouent un rôle décoratif et fonctionnel dans l’aménagement des espaces publics. Ce sont des éléments décisifs de la perception visuelle de l’espace et du confort des usagers des voies publiques qui varient en fonction de l’environnement dans lequel ils sont intégrés (ancien, moderne, urbain, rural, etc.). La liberté de créativité des architectes et la personnalisation d’un espace, d’un quartier ou d’une ville font partie de cette cohérence.
Pavés : l’embarras du choix. Ceux que l’on qualifie de « traditionnels » permettent de réaliser les revêtements de sol extérieurs et de chaussées réservoirs « imperméables ». Les pavés en béton doivent respecter la norme NF EN 1338, portant sur l’aspect, les tolérances dimensionnelles, la résistance mécanique, la résistance à l’usure et la durabilité. Ils font l’objet d’un marquage NF, leur épaisseur variant de 6 à 13 cm. Ils sont posés soit sur sable, soit sur sable stabilisé. L’épaisseur du lit de pose, après compactage des pavés, est de 3 cm ± 1 cm. La pose s’effectue à joints serrés, l’utilisation d’un mortier de scellement étant proscrite. Après la pose des pavés, les joints sont garnis à refus de sable ou de sable stabilisé. Un compactage est alors effectué pour assurer leur mise en place et serrer les joints. Autre catégorie : les pavés perméables. Leurs formes et leurs dimensions sont identiques aux pavés traditionnels. La perméabilité est à ajuster en fonction de la pluviométrie locale, du degré de protection souhaité vis-à-vis des inondations et du risque de colmatage. Les pavés à joints larges permettent quant à eux l’infiltration de l’eau non seulement à travers le matériau, mais aussi dans les joints. Ils peuvent comporter des « écarteurs » assurant des largeurs de joints constantes. Certains pavés, dits « perforés » ou « écornés » ont un de leur coin supprimé. Ces « triangles d’information » peuvent être remplis de matériaux compactés ou en vrac. Enfin, les pavés en terre cuite sont obtenus par filage et/ou pressage d’une matière argileuse, éventuellement complétée d’ajouts, séchée et cuite au four. Ils sont pleins ou pourvus de perforations et répondent à la norme NF EN 1344.
Dalles : des épaisseurs adaptées aux usages. Elles ont des formats de longueur et de largeur variables, carrés ou rectangulaires. Elles sont généralement sciées sur toutes leurs faces mais peuvent être brutes de fendage sur l’ensemble ou seulement sur les chants. Les épaisseurs dépendent du trafic supporté et ne sont jamais inférieures à 4 cm. L’épaisseur courante de pose pour un trafic routier est de 8 cm. Les contrôles de la qualité des ouvrages après réalisation complète des travaux sont d’ordre géométrique, notamment ceux relatifs au nivellement de planimétrie. Ils concernent également l’aspect visuel, en particulier le respect du calepinage, l’homogénéité de surface (teinte, etc.), la régularité des joints et la qualité de l’adhérence mortier-produit dans le cas d’une pose sur mortier. Les dalles en béton peuvent être posées sur sable ou sable stabilisé, sur mortier ou sur plots. L’épaisseur définitive du lit de pose après l’installation des dalles est de 3 cm ± 1 cm pour le sable ou le sable stabilisé, et de 4 cm ± 1 cm pour la pose sur mortier. Les joints sont réalisés avec un matériau identique à celui du lit de pose. Les joints en mortier ou en coulis de ciment ne peuvent être réalisés que 24 heures au minimum après la pose des dalles. La pose sur plots doit être réalisée avec soin, en veillant, en particulier, à ce que les dalles rectangulaires reposent sur leurs quatre angles afin d’éviter les phénomènes de boitement.
Les matériaux de finition. Au-delà de l’installation des dalles et pavés, la mise en œuvre d’un sol comprend également la pose des caniveaux, des bordures et des dispositifs de couronnement et de fermeture (bouches d’égout, grilles, couvercles), autrement dit des matériaux de finition. Au niveau des deux premiers, le contrôle de la conformité du marquage a lieu au moment de leur réception, préalablement à leur mise en œuvre. Un massif de fondation en béton B16 de 10 cm d’épaisseur est réalisé. S’il est prévu qu’il soit fréquemment franchi par des véhicules lourds, ce massif peut être en béton armé et coulé sur place. La pose s’effectue sur le béton frais de la fondation ou sur une bordure de calage de rive avec, dans les 2 cas, interposition d’un lit de mortier de 3 cm d’épaisseur, dosé à 250 kg de ciment par m3. Le joint est constitué soit par un espace d’environ 1 cm rempli d’un mortier faiblement dosé, soit par un espace vide de 2 à 3 mm doublé d’un joint de dilatation d’au moins 0,5 cm tous les 10 m