En abordant la question du périurbain sous l’angle du paysage, cette opération évite l'écueil d'une organisation spatiale centrée sur la voiture, dispositif répandu dans les quartiers résidentiels qui l'entourent. Profitant de la proximité d'une gare RER, c'est le piéton qui, grâce à un traitement soigné des espaces publics, prend les devants pour constituer le principal vis-à-vis des 49 logements regroupés en trois bandes. Bâtie sur un ancien terrain agricole encaissé de 7700 m2, l'opération développe une typologie alliant maisons individuelles accolées (T5 et T4 en duplex ou triplex) et petits collectifs (T2 et T3 superposés). Simple et efficace, cet assemblage parallèle à un mail piéton offre un skyline urbain peu commun dans ce territoire dilaté entre ville et campagne.
Allure dépouillée
Les deux « sentes », voies de circulations plantées s'immisçant entre les bandes bâties, sont reliées par cinq passages publics englobés dans le creux des circulations verticales extérieures des collectifs. À l'intérieur des logements tous traversants, ce sont les grands volumes (certains séjours atteignent 7 m sous plafond) et leurs ouvertures vers l'extérieur qui priment. Chacun possède son jardin privé, sa terrasse ou son balcon. Enveloppée par la façade en maçonnerie isolée par l'intérieur, une trame régulière de refends béton constitue la structure de l'ensemble. Ce dispositif écarte l'utilisation de rupteurs thermiques, facilite l'assemblage des typologies et a permis à la maîtrise d'ouvrage de faire évoluer la répartition des logements à son gré. Minimaliste et soigné, chaque détail, de la zinguerie aux volets, réalisé avec des produits standard, concourt à l'allure dépouillée de l'opération.