Unique lauréat d’Occitanie de l’appel à projets national MassiRéno, dans le cadre du plan France Relance, le bailleur social Groupe des Chalets réhabilite la cité étudiante de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), gérée dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire. L’opération, d’un coût total travaux de 9,6 millions d’euros TTC, bénéficie notamment d’une subvention MassiRéno de 3 millions d’euros.
Pour rénover cette cité en briques de 1964 (254 logements disséminés dans quatre bâtiments), le Groupe des Chalets a choisi Bourdarios, mandataire de travaux, et son cotraitant GTM Bâtiment (deux filiales de Vinci Construction) et opté pour le procédé « Rehaskeen ».
Façades scannées et panneaux préfabriqués
Principaux avantages de ce procédé d’isolation industrialisé, des temps de mise en œuvre réduits et de faibles nuisances. « Les façades sont scannées en amont puis les panneaux, isolés et équipés de menuiseries et de volets, sont préfabriqués hors site. Avec ce processus sous avis technique, nous produisons 100 m2 de façades par jour, contre, à peine 25 m2/jour en pose traditionnelle », compare Lahcen Boufouss, directeur d’exploitation chez GTM Bâtiment. A l’ENVT, quatre mois seront nécessaires pour « rhabiller » les quatre bâtiments, au lieu d’un an avec un procédé classique.
Pour répondre aux objectifs de rénovation exemplaire de MassiRéno, ces nouvelles façades sont isolées en laine de bois. « Un premier isolant de compression en laine de roche s’appuie sur la façade pour garantir l’étanchéité, auquel s’ajoute l’isolant en biosourcé. Le tout fait une épaisseur totale de 35 cm », décrit Fabrice Laurent, directeur des activités chez Vinci Construction. L’habillage en acier galvanisé, est resté au choix de l’architecte, l’Atelier méridional Joël Nissou.
Une unité de production Rehaskeen à Toulouse
Exit les échafaudages pour ces panneaux posés à l’aide de nacelles et facilement démontables en cas de d’intervention technique. Quant au coût ? Il serait, selon les équipes de Vinci Construction, « globalement équivalent à une rénovation de façade traditionnelle, compte tenu des réductions de délais de fabrication et de mise en œuvre, soit entre 240 et 460 euros/m2. »
La cité étudiante de l’ENVT sera par ailleurs équipée de capteurs solaires et d’une pompe à chaleur pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Après travaux, le bâtiment consommera moins de 60 kWh en énergie finale par mètre carré. Une performance énergétique garantie pour 30 ans.
Pour Vinci Construction, le procédé Rehaskeen, déjà testé sur trois chantiers de 910 logements en région parisienne, a fait ses preuves. « Il est particulièrement adapté à la rénovation du parc social et aux façades tramées en général. Nous envisageons de rénover au moins 800 logements selon ce procédé en 2023 et 2024, ainsi que des établissements scolaires », indique Armelle Langlois, directrice performance durable chez Vinci Construction. Dans ces perspectives, le groupe prévoit d’implanter une usine de fabrication Rehaskeen à Toulouse. « Nous sommes d’ores et déjà mandatés par le Groupe des Chalets pour la réhabilitation d’un autre programme de 240 logements sociaux, la Cité Rose. Ceci justifie d’installer une unité de fabrication ici ».