Inscrit dans le plan de mandat 2015-2020 du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral), le prolongement de la ligne B du métro a été officiellement lancé vendredi 12 octobre.
Près de 2,4 km de voies supplémentaires conduiront les usagers jusqu’aux Hôpitaux Sud. Deux stations supplémentaires — Oullins-Centre et Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud — porteront à 12 le nombre d’arrêts sur cette ligne. « Le projet comprend également la réalisation d’un parking relais de 900 places à l’arrivée aux Hôpitaux Sud et le réaménagement des espaces publics.
Ce dernier sera conduit en maîtrise d’ouvrage directe par la métropole de Lyon », précise Rodolphe Guyon, directeur du développement du Sytral.
Géni civil alloti
La maîtrise d’œuvre de l’opération — hors parking relais lancé en loi MOP et remporté par l’agence Babel et Prado et TPFI (Bureau d’études) — a été confiée au groupement Melyes, composé d’Egis Rail (mandataire) et Systra, de l’Atelier Schall pour la station Oullins-Centre, et de l’agence AZC pour celle de Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud.
Pour les travaux de génie civil, le Sytral a choisi l’allotissement. « Nous avons divisé les marchés de travaux en trois lots : le puits intermédiaire (4,5 millions d’euros), la station Hôpitaux Sud (18,5 millions d’euros) et un lot comprenant le tunnel, la gare d’Oullins-Centre et le puits d’entrée du tunnelier côté Hôpitaux-Sud (129,5 millions d’euros) », détaille le directeur du développement. Le marché le plus important a été attribué au groupement Implenia France/Implenia Suisse et Demathieu Bard construction.
La station Hôpitaux Sud sera réalisée par le groupement NGE, Dacquin, GTS et Guintoli tandis que Maïa Sonnier sera chargé du puits de secours et de ventilation du Grand Revoyet.
Complexité géologique
La nature du site, une vallée entre deux buttes granitiques, a guidé le tracé de la ligne, qui se lovera le long de la vallée. « Nous avons réalisé 260 sondages sur tout le parcours en raison de la complexité géologique. Celle-ci est due à la présence d’alluvions glaciaires qui présentent une perméabilité élevée », souligne Rodolphe Guyon.
Des reconnaissances préalables en lien avec le bâti ont également été effectuées. « Nous avons repéré de nombreux puits et identifié des zones pour lesquelles il y a des suspicions. Les entreprises devront affiner ce travail et boucher les puits », ajoute-t-il. Les visites ont également permis de qualifier l’ensemble du bâti afin d’adapter les mesures de confortement préalables au passage du tunnelier.
Les travaux de génie civil — la construction du puits et des stations — s’étendront de juin 2018 à la fin de l’année 2019. Il faudra ensuite un an au tunnelier pour œuvrer. Puis viendront les phases de béton de remplissage, de pose de voies, des équipements, des aménagements des stations, etc. La mise en service est prévue en juin 2023. Le coût global du projet s’élève à quelque 391 millions d’euros HT.