TMS, un argumentaire de vente

Avoir des fourmillements dans les mains, ne plus pouvoir se servir d’un marteau ou d’un tournevis, avoir du mal à se coiffer ou à porter un objet... Ces sensations peuvent être le signe d’un trouble musculo-squelettique (TMS). Les TMS sont des pathologies gênantes, douloureuses voire invalidantes au travail mais aussi dans toutes les tâches de la vie courante. Les conditions de travail sont à l’origine des TMS : travail en force, gestes répétitifs à cadence élevée, positions pénibles, postures prolongées, maniement de charges lourdes, vibrations, froid, mauvais outils, etc. Ces facteurs combinés peuvent, au cours de la vie professionnelle, entraîner des douleurs, allant jusqu’à l’incapacité à effectuer un geste particulier. Bref, « les artisans ne veulent plus souffrir, selon l’expression d’Elisabeth Lelong, responsable de la communication et du marketing de Mob Outillage, leur travail est déjà assez difficile comme cela ». C’est dans ce contexte qu’une tendance lourde émerge : les outils dits « de confort ». « Nombreux sont les industriels, à l’image de Leborgne ou encore Edma, qui proposent des produits innovants afin de réduire ces risques de TMS, particulièrement sur le segment des marteaux », constate Françoise Vallès, chef de produit outillage et plomberie chez Gedimat. Ces technologies s’appellent Antivibe Dynagrip chez Stanley ou Facom ; Novagrip, Novamax chez Leborgne ; Nertech chez Mob Outillage ; Samsoplus chez Sam Outillage… Derrière ces patronymes, ces innovations présentent deux points communs. Le premier est la disparition du manche en bois au profit d’un manche creux (sans noyau) réalisé en matériaux plus légers et plus résistants comme la fibre de verre (Leborgne, Sam Outillage, Berner), le métal (PSP Outillage, Stanley, Edma, Leborgne…) ou encore de matières composites type carbone et polyamide (Leborgne). Le second est l’utilisation et la généralisation de revêtements bi-matières et surtout tri-matières: un enrobage de polypropylène afin de réduire les vibrations et la fatigue provoquées lors de la frappe du marteau associé à de l’élastomère texturé et nervuré pour une prise en main confortable. Devant le succès de ces produits, les marques n’ont pas hésité à décliner ces manches et ces technolgies sur d’autres outils de frappe comme les masses, merlins, haches, louchets, dames… Sur les autres segments (truelle, platoir, tournevis…), elles ont généralisé le revêtement bi-matière. Avec un unique objectif : proposer des outils moins fatigants.