Terrasses et toitures vertes. Les jardins du futur.

Leur « contribution écologique » n'est plus à démontrer. Pourtant, s'il s'en réalise vingt fois moins dans l'hexagone que chez certains voisins européens, elles ne devraient pas tarder à prendre leur essor.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 261189.HR.jpg

Isolants acoustiques et thermiques, capteurs de C0. Les toitures vertes et autres terrasses végétalisées sont désormais estampillées « écologiquement utiles ».

Certes, l'idée - même si elle ne répondait pas aux mêmes objectifs - ne date pas d'aujourd'hui. On en trouve en effet les premières « traces », il y a un peu plus de 2 000 ans avant J.-C., en Mésopotamie, les plus célèbres d'entre elles restant, bien entendu, celles des jardins suspendus de Babylone (600 ans avant J.-C.). Et depuis. Plus rien. Ou presque. Pour preuve : dans notre hexagone, où, malgré leurs bienfaits scientifiquement avérés depuis plusieurs décennies et un effort certain pour leur développement, il s'en construit encore vingt fois moins qu'en Allemagne et en Suisse !

Gare aux racines !

Ces aménagements doivent leurs propriétés environnementales essentiellement aux systèmes de végétalisation qui y sont installés. Problème : leurs compositions. Si elles sont assez proches de celles que l'on utilise pour les parcs et jardins traditionnels, elles se révèlent néanmoins plus restreintes. Leurs contraintes techniques d'entretien sont en effet bien plus lourdes qu'en pleine terre et réduisent considérablement la palette végétale utilisable. Il en va par exemple ainsi des plantes dont le système racinaire trop important peut à tout moment détériorer la couche d'étanchéité de la toiture-terrasse (soulèvement des revêtements, fissures,.). Si les bambous et les joncs sont évidemment à proscrire, il en est de même pour certains arbres et arbustes comme les peupliers blancs, noirs et hybrides, les amélanchiers, les argousiers, les renouées. Idem pour les marronniers, frênes, érables et palmiers comme pour certaines familles de graminées géantes.

Des expositions « pénalisantes ».

Autre précaution à ne pas négliger : bien étudier l'utilisation éventuelle des végétaux sensibles aux effets du vent. Il est en effet, au préalable, nécessaire de se renseigner sur certaines de leurs caractéristiques, notamment au niveau des feuillus et de quelques conifères susceptibles de montrer des signes de dessèchement, facilement déracinables, cassants (arbre de Judée) ou dont les feuilles peuvent se « déchirer » (catalpa). Également à prendre en considération : sur toiture-terrasse, l'exposition des végétaux aux méfaits des basses températures est beaucoup plus intense et prolongée. Les plantes sensibles au gel sont donc à éviter. L'inverse est également vrai pour les végétaux vulnérables aux grandes chaleurs et aux expositions prolongées au soleil (certains érables, magnolia hybride, cercidiphyllum,.).

Réseaux sous surveillance.

Les plantes dites « invasives » sont évidemment à proscrire pour des raisons évidentes d'entretien de même que les végétaux toxiques, allergisants et épineux lorsque la toiture-terrasse est fréquentée par le public et notamment par des enfants (rosiers, févier d'Amérique,.). Enfin, une attention particulière doit être apportée au niveau de l'utilisation de plantes à fructification abondante. Leurs fruits, en tombant sur les revêtements de la toiture, peuvent en effet obstruer les réseaux d'évacuations des eaux pluviales et provoquer ainsi d'importants dommages.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !