Télétravail : Ingérop passe la seconde

Ressources humaines -

 

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« La vie ne sera sans doute plus la même : il y aura un “avant” et un “après” 17 mars», estime Jacques-Olivier Durand, DRH d'Ingérop. L'entrée dans le confinement a contraint, du jour au lendemain, les 1 600 salariés du groupe à basculer en télétravail à temps plein. Jusqu'alors, en vertu d'une charte adoptée en 2019, près de 300 personnes exerçaient leurs missions à distance, à raison de quatre jours par mois.

Si certaines réticences persistaient en interne, « cette expérience a prouvé que le recours massif à ce mode d'organisation fonctionne de manière satisfaisante, notamment grâce à l'aide d'outils collaboratifs (visioconférence, partage de documents), même s'il ne remplace pas le travail en “présentiel ” s'agissant des interactions ou encore de la coordination de projets », poursuit le DRH. Et d'ajouter : « Dans les grandes métropoles urbaines, de nombreuses personnes ont pris conscience du temps gagné en évitant de se rendre chaque jour au bureau, temps qui peut atteindre quelques heures dans les cas extrêmes. La vie en centre-ville n'est plus la panacée, et travailler davantage de chez soi permettrait de résider plus loin de l'entreprise. » Il est donc question, pour Ingérop, de reconsidérer sa relation au télétravail. Le nombre de jours autorisés par semaine pourrait ainsi être revu à la hausse.

« Repenser notre approche de l'immobilier de bureaux ». Aujourd'hui, seuls 20 % des effectifs ont repris le chemin du bureau, sur la base du volontariat. « Dans ce contexte d'épidémie de Covid-19, notre priorité demeure la santé et la sécurité des salariés », appuie Jacques-Olivier Durand. Les collaborateurs dont les fonctions s'y prêtent peuvent poursuivre leur activité majoritairement à distance pour le moment. « Mais entre la mi-mars, et probablement jusqu'à septembre, nous aurons donc loué des mètres carrés qui n'auront pas servi. La perspective d'avoir, à l'avenir, une proportion plus importante de nos effectifs en télétravail va nous amener à repenser notre approche de l'immobilier de bureaux, qui représente un poste de dépenses important », envisage le DRH. Pour réduire les espaces loués, le groupe pourrait réfléchir sur le flex office, avec des salariés simplement affectés à un étage, et non plus à un bureau précis.

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