Mettre les professionnels en situation d’opérer un « choix raisonné » sur ses produits : c’est l’objectif que s’est assigné Tarkett pour faire vivre sa politique de développement durable. Le leader mondial des revêtements de sols s’engage autour de quatre piliers : la conception de produits plus durables (plus de matières premières naturelles et/ou renouvelables, introduction de matériaux recyclés) ; la limitation des ressources utilisées dans la fabrication des produits (eau, énergie…) ; la qualité de vie (émissions très faibles de COV, réduction des agents de nettoyage chimique) ; et enfin, le programme de recyclage ReUse. Pour faire connaître ces engagements à sa clientèle française, Tarkett a mené l’an dernier une vaste campagne d’e-mailing auprès de 60 000 acteurs du bâtiment - distributeurs, prescripteurs, entreprises de pose - et a diffusé en parallèle de multiples outils print (affichettes, leaflets).
Onze centres de tri répartis sur le territoire
Parmi ces quatre piliers, le programme de collecte des déchets PVC ReUse est le plus parlant. La cible principale du dispositif, ce sont les chutes de pose : l’industriel a signé des partenariats avec cinquante grandes entreprises spécialistes pour récupérer les déchets issus de la découpe. L’organisation logistique se veut la plus simple possible : mise à disposition de sacs, bacs et bennes sur les chantiers et dans les entreprises de pose ; transport de ces déchets vers l’un des onze centres de tri répartis sur le territoire français ; acheminement de ces déchets vers l’usine Tarkett de Clervaux au Luxembourg, où ils sont recyclés et réintroduits, sous forme de granulats, dans la fabrication de revêtements de sol PVC. « Ce programme s’inspire de dispositifs mis en place par Tarkett dans d’autres pays européens : nous l’avons expérimenté en France à partir de 2007 et développé au cours des années suivantes - formation des entreprises, ouvertures des centres de tri. 2011 est la première année où ReUse fonctionne à plein, et les résultats sont déjà au rendez-vous », se félicite Nancy Dufresne, responsable communication de Tarkett France. Le premier bilan est en effet plus qu’encourageant : un total de 187 tonnes de chutes de pose a été collecté. Ce total est appelé à augmenter à l’avenir avec la signature de nouveaux partenariats avec les entreprises de pose.
D’autres usages pour les déchets de dépose
Pour les déchets de dépose, l’organisation du circuit est un peu différente. Les entreprises partenaires de ReUse envoient les sols arrachés vers vingt points de collecte, gérés non pas directement par Tarkett mais par le Sfec. Difficile donc pour l’industriel de chiffrer précisément la masse de produits ainsi réinjectés dans le circuit de production. D’autant que, à la différence des chutes de pose, les déchets issus de sols arrachés ne servent pas à fabriquer de nouveaux revêtements mais sont recyclés pour d’autres usages, comme les panneaux de signalisation et des éléments de tuyauterie. La récupération de ces déchets n’en reste pas moins « une alternative à l’enfouissement ou à l’incinération », souligne Nancy Dufresne.


