Prévu pour être livré le 31 août prochain, le chantier du stade de Nice bat son plein. Le stade, qui comptera au final 35 600 places, se décompose en différentes strates :
- Le socle en béton abrite les parkings en sous-sol, le Musée national du sport sous le parvis et les gradins en élévation.
- La résille de bois forme l’intrados de la charpente.
- Les poutres tridimensionnelles en acier constituent l’extrados de la charpente.
L’ensemble est habillé d’une membrane transparente en éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE).
Décomposition en éléments simples
Imaginée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, la charpente se caractérise par ses grandes vagues courbes qui ondulent. La principale difficulté était de traduire cet ensemble complexe en formes répétitives et industrialisables. Afin d’optimiser les géométries, seize maquettes numériques en 3 D ont été réalisées. Dans le modèle final, trois grandes zones ont été identifiées : celles des grandes tribunes, des petites tribunes et des virages. Pour chaque zone, la redondance a été trouvée grâce à l’utilisation de poutres en bois lamellé-collé. Monolithiques ou poutres caissons, elles forment des croix, qui, une fois assemblées entre elles, constituent la résille en bois de l'intrados. Cette résille est ensuite maintenue grâce aux poutres en acier qui forment les portiques de la charpente. La complexité géométrique a représenté la principale difficulté du chantier. Les poutres en bois et les éléments métalliques des portiques, tous différents, ont donc été réalisés sur mesure en atelier.
Zone sismique
Autre point clé, le bâtiment doit tenir compte de la sismicité de la région. Si le socle en béton est divisé par 14 joints de dilatation, la charpente est ensuite posée via des appuis néoprène afin d’absorber les dilatations différentielles en cas de séisme.
Le budget total est de 165,8 millions d’euros HT, dont 27 millions d’euros pour la charpente.
Retrouvez les détails du chantier dans le Moniteur du vendredi 26 avril 2013 (N° 5709).