Sou Fujimoto bouscule les codes et trouve l'espace là où il semble ne pas exister. À Nishinomiya, non loin d'Osaka, pour bâtir une maison individuelle sur une parcelle enclavée entre trois mitoyens et bordée par une forêt, il doit supprimer un petit jardin existant. Qu'à cela ne tienne, le jardin est déplacé sur le toit de la nouvelle habitation, un volume de béton dont les faces inclinées s'élèvent vers le flanc est de la parcelle afin de recueillir la lumière. Les deux pans d'une façade-toiture sont tendus de part et d'autre d'une diagonale s'incurvant jusqu'au sommet de l'habitation. Entre des arbres plantés dans des bacs d'acier galvanisé, qui semblent flotter sur cette surface de béton lisse, sont disposées quelques banquettes. De nombreuses ouvertures éclairent l'intérieur du logement. En partie basse, le volume de bois d'un hanare, petit pavillon traditionnel des jardins japonais, se superpose à la masse de béton et ajoute ici un espace ou s'isoler. On pénètre dans le logement sous l'auvent d'un sas vitré percé dans la façade sud. Les différents niveaux d'un lieu largement ouvert suivent la pente du terrain et seules la chambre des parents et la salle de bains sont cloisonnées sous une volée d'emmarchement. L'architecte multiplie les connexions entre le jardin et les divers niveaux de l'habitation, tous reliés à la façade jardin par de légers escaliers, qui favorisent les allers et venues entre intérieur et extérieur.
Maîtrise d'ouvrage : privée
Maîtrise d'œuvre : Sou Fujimoto Architects
surface : 118 m²
coût : N.C.
livraison : 2012


