Smart city : Gardanne teste le marché global de (multi) performance

Transformer la ville, mais aussi sa structuration budgétaire. Voilà l'ambition du projet smart city dans lequel la municipalité de Gardanne (Bouches-du-Rhône) fraîchement élue s'est engagée en 2021, selon les mots de Hamid Djounidi, directeur de sa SEM d'aménagement (Semag). Lequel souligne les « retards en matière d'équipements de la ville et le poids de la masse salariale - 75 % - dans sa section de fonctionnement, ne laissant aucune marge de manœuvre ».

 

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Avec l'aide d'une équipe pluridisciplinaire d'AMO, la Semag, mandataire de la Ville, a opté pour un marché public global de performance (MPGP), qui a été attribué en octobre dernier au groupement Citétech (mandataire)/Valmont/TEM. Ce contrat porte sur une mission de conception, réalisation, exploitation, maintenance d'un réseau multiservice intégrant l'ensemble des équipements urbains et des bâtiments communaux. Il aura notamment vocation à « améliorer le confort et le service aux citoyens et usagers, la qualité des équipements et espaces publics » ou encore à « optimiser la gestion des services urbains sur les périmètres mobilité, habitat, environnement, sécurité », détaille l'avis d'attribution. Le tout court sur une durée de deux ans pour les travaux - qui ont démarré ce mois -, puis dix pour l'exploitation-maintenance, avec des enveloppes respectives de 35 et 5 M€.

Le contrat comporte un critère d'attribution consacré au « confort urbanistique »

Si les MPGP sont traditionnellement très axés sur la performance énergétique, tel n'est pas le cas ici. « Cette dimension est cependant sous-jacente aux prestations prévues », nuance Hamid Djounidi. Et l'opérateur s'engage sur une baisse d'au moins 45 % de l'empreinte carbone annuelle par habitant.

Rationaliser les services. Le contrat sort aussi du lot en ce qu'il est conçu comme un élément de rationalisation et de transformation de l'administration. Ainsi, les offres étaient départagées notamment selon un critère d'« efficacité du service public », pondéré à 10 % et correspondant à des objectifs de performance. Il s'agit pour l'attributaire de « générer de nouveaux usages qui permettront de rationaliser les services, de simplifier les processus et d'enrichir et ouvrir les données publiques », explique le directeur de la Semag, ajoutant que les agents municipaux touchés par ces évolutions seront accompagnés dans la transformation de leurs métiers.

Autre originalité - voire une première en France, d'après l'AMO juridique -, un critère d'attribution consacré au « confort urbanistique », pour 10 % de la note. Un objectif de création d'au moins 10 nouveaux espaces publics de convivialité est fixé. L'idée étant d'accompagner « la trajectoire municipale de développement des échanges inter et intragénérationnels », indique le cahier des charges. Chaque espace devra être « smart », c'est-à-dire doté de terminaux à intelligence artificielle, de mobilier urbain connecté, de caméras de vidéosurveillance, etc.

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