Lors de sa troisième visite à Marseille, les 21 et 22 janvier, pour réunir le deuxième comité de suivi de la requalification du centre-ville, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a annoncé la mise en place, dans six départements, de « groupe de traitement de la délinquance consacré à la lutte contre l’habitat indigne ».
« Avec la garde des Sceaux, nous avons décidé d’accélérer drastiquement la mise en œuvre des mesures, soit de lutte contre l’insalubrité, soit de détection et de lutte contre les marchands de sommeil, dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Nord, l’Essonne, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne » a précisé le ministre.
Bonne fluidité
Placés sous l’égide du procureur de la République, ces groupes de travail renforcé doivent permettre « une bonne fluidité dans l’analyse des dossiers ». Dans chacun des six départements, il veut également réactiver les plans départementaux de lutte contre l’habitat indigne (PDLHI) en demandant à chacun de se « fixer des objectifs chiffrés de lutte contre ce phénomène, c’est-à-dire des plans opérationnels ».
De manière générale, dans cet objectif de rendre l’arsenal juridique plus efficace en matière de lutte contre l’habitat indigne, une circulaire du 21 janvier cosignée par la garde des Sceaux et le ministre du Logement a été adressée à tous les préfets et parquets pour désigner un magistrat référent et renforcer le travail commun au sein des pôles de lutte contre l’habitat indigne. Ces derniers seront dotés de moyens supplémentaires grâce à l’augmentation du budget de la Justice de 25 %.