Sinistralité des joints de prédalle : la faute aux conditions de mise en œuvre

Selon une étude menée par le Centre d’études et de recherche de l’industrie du béton (Cérib), la fissuration parfois observée sur les joints de prédalle ne relèverait pas d’une cause structurelle. Elle trouverait son origine dans les conditions de mise en œuvre desdits joints.

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La fissuration parfois observée sur les joints de prédalle trouverait son origine dans leurs conditions de mise en oeuvre.

C’est une étude qui va à l’encontre des idées reçues. Contrairement à ce que pourraient penser certains professionnels du BTP, la fissuration parfois observée sur les joints de prédalle ne relèverait pas d’une cause structurelle. Elle trouverait en réalité son origine dans les conditions de mise en œuvre desdits joints. C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par le Centre d’études et de recherche de l’industrie du béton (Cérib), à la demande de l’industriel Rector et d’autres membres du groupement Quali Prédal qui rassemble les acteurs majeurs de la filière.

Au total, ce sont 10 produits de traitement de joints, parmi les plus utilisés du marché, qui ont été testés dans les laboratoires du Cérib. Ces tests, organisés au cours du premier semestre 2016, ont été réalisés en conditions réelles de chantier, sur la base de témoignages de professionnels, d’essais de flexion et de séchage.

Les conditions de mise en œuvre…

Selon les organisateurs des tests, « au terme de trois mois d’investigations, les études menées n’ont permis d’identifier aucun facteur structurel susceptible d’expliquer l’apparition de fissures. En revanche, les conditions de mise en œuvre et le produit utilisé se sont révélés être les facteurs déterminants impliqués dans les désordres observés. »

Au regard de ces résultats, de nouvelles recommandations de mise en œuvre seront prochainement intégrées au guide Quali Prédal. L’étude, qui sera prochainement diffusée sur le site internet du Cérib, recommande notamment de préparer correctement les supports et de choisir le produit adéquat en fonction de la phase d’intervention.

… et le produit utilisé sont déterminants

Ainsi, si le traitement des joints doit se faire très rapidement – après l’enlèvement des étais –, le choix devra se porter, selon les organisateurs des expérimentations, sur un produit à base organique (type Vicat Lordal PE ou Olivé Caulmat), « seul capable de reprendre l’ensemble des déformations normales d’une dalle béton jusqu’à sa mise en service. »

En revanche, si le traitement est réalisé plus tardivement – après cloisonnement et mise en œuvre de la chape et des charges lourdes sur le plancher –, un produit à base cimentaire (type Lankopredal 1020 ou Nanocrete FC) sera « plus adapté, sa capacité de déformation étant moindre mais son séchage étant plus rapide. »

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