Share Is More veut devenir la vitrine des industriels à destination des architectes

Pour tout connaître d'une construction ou voir un produit spécifique mis en oeuvre, les architectes peuvent recourir à la plateforme en ligne Share Is More.

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La plateforme référence environ 5000 bâtiments dans toute la France.

Pour créer Share Is More en juin 2022, les deux fondateurs sont partis d’un constat simple : « Le patrimoine architectural qui nous entoure est à la fois riche et peu connu. Il est toujours très difficile de connaître l’architecte du projet, les intervenants et les compétences mobilisées », commence Edouard Caumont, ingénieur de formation et co-fondateur avec Sylvain Bidart de la jeune entreprise.

Autre difficulté, le contexte climatique, environnemental et finalement réglementaire oblige à revoir les manières de construire. « Les bâtisseurs qui avaient l’habitude de certains matériaux doivent chercher de nouvelles solutions, souvent plus locales pour construire et rénover de façon plus vertueuse », reprend l’ingénieur.

Enfin, troisième difficulté, les relations entre les industriels et les architectes sont souvent perfectibles, puisque les premiers sollicitent souvent leurs prospects à des périodes qui ne correspondent pas forcément à leurs besoins.

5000 constructions référencées 

Pour adresser ces trois difficultés avec une seule solution, les deux partenaires ont mis en place Share Is More, une plateforme basée sur la cartographie qui géolocalise précisément les projets, leurs intervenants et au moins l’un des matériaux mis en œuvre. Pensée avant tout pour une consultation par les maîtres d’œuvre, la plateforme compte actuellement 5000 ouvrages référencés. Ils peuvent être identifiés grâce à des filtres variés, tels que neuf ou réhabilitation, matériaux de réemploi, matériaux bio et/ou géosourcés… mais aussi en fonction du type de programme, de l’année de livraison ou du budget.

Vitrine des produits mis en oeuvre 

Côté industriels – ils sont une cinquantaine d’abonnés payant actuellement – la plateforme fonctionne comme une vitrine de leurs produits mis en œuvre. « A eux d’indiquer tout ou partie de leurs projets et d’étoffer les informations avec un renvoi vers leur site web, une Fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), un fichier BIM ou une documentation technique », ajoute Edouard Caumont. Conséquence de cet usage, les commerciaux d’une marque peuvent également utiliser Share Is More avec leurs clients ou même pour un usage interne.

Cinq cent industriels référencés 

Le modèle économique repose donc sur l’abonnement des industriels. Pour les inciter à s’inscrire, la plateforme propose de mettre en ligne gratuitement trois réalisations. Ils peuvent donc figurer sur le site avec leur page web et leur logo. « Nous gérons les droits d’auteur et les droits photos, ce qui a un coût », précise Edouard Caumont. Les architectes et les agences d’architecture peuvent consulter l’ensemble du site gratuitement. Share Is More compte actuellement environ 5000 utilisateurs mensuels via 70 agences d’architecture et 500 professionnels référencés dans son annuaire.

Architecture vernaculaire africaine

Côté développement futurs, la plateforme ajoutera des références dans huit pays courant 2025, dont l’Islande, l’Argentine, le Japon et le Brésil. Les références se développent aussi sur le continent africain grâce à des ambassadeurs qui parcourent le pays pour mettre en avant des références vernaculaires et locales, « qui peuvent servir de référence sur le confort d’été puisque nous sommes déjà exposés aux vagues de chaleur et aux canicules dans le sud de la France », souligne Edouard Caumont. Outre ces projets pour étoffer le contenu, la petite équipe de cinq personnes va mettre l’accent sur la commercialisation de l’outil et sur son ergonomie. Une affaire à suivre, donc !

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