Avec une progression de 30 % en deux ans de sa masse salariale, le bureau d’études techniques Setor (Société d’études et d’organisation) figure en bonne place au palmarès des gazelles 2006. Créée à Nice il y a quarante ans, cette PME spécialisée dans l’ingénierie bâtiment a construit sa croissance sur la pluridisciplinarité de ses équipes et la proximité de ses clients. Forte de 46 salariés, dont 17 ingénieurs, Setor intervient principalement en Paca et à Monaco. « A partir de nos quatre implantations sur ce territoire, nous assurons toutes les missions de maîtrise d’œuvre, de la conception à la réalisation. Cela va des études tout corps d’état, à l’assistance technique au maître d’ouvrage, en passant par l’élaboration de l’économie d’un programme de construction, le pilotage OPC ou les missions de synthèse, d’expertise ou d’études d’exécution pour les entreprises », explique Gérard Aubanel, 60 ans, président de Setor.
Lorsque ce dernier intègre l’entreprise, en 1979, Pierre-Edmond Menneteau et Paul Pélissier, les fondateurs, ont déjà pris le virage du béton armé. « Cette spécialité était en plein développement, mais l’activité de Setor se limitait à la Côte d’Azur et à une clientèle privée. Mon premier travail a été d’implanter la société dans le Var », souligne Gérard Aubanel. Après avoir quitté le bureau d’études Brun et Jallut où il a fait ses armes de 1969 à 1979, l’ingénieur est sollicité par des donneurs d’ordre monégasques, qui lui demandent de prendre la suite des chantiers suivis à Monaco par Brun et Jallut. C’est sous la casaque de Setor que Gérard Aubanel mènera cette mission, devenant le troisième associé du bureau d’études.
Une progression régulière. En 1986, Setor rachète à Marseille le BET Seti. Depuis, la société connaît une progression régulière, multipliant les opérations de référence à Marseille (bureaux sur Euroméditerranée, Hôpital Saint-Joseph…), à Nice (collecteur des eaux usées, place Massena…) ou dans le Var (bâtiment d’instruction Char Leclerc sur le plateau de Canjuers). Le bureau d’études, dont le capital a été récemment redistribué, avec l’arrivée de trois nouveaux associés et le départ des créateurs de l’entreprise, a ouvert en 2005 un bureau à Aix-en-Provence où huit collaborateurs ont déjà été intégrés. Outre sa filiale SETB dans le Var, Setor envisage de nouveaux développements. « Nous étudions la possibilité de nous installer dans les départements alpins, car il y a un fort potentiel d’opérations techniques », ajoute Gérard Aubanel. Pour mener à bien ces projets, Setor vient de recruter un responsable administratif et financier. « Je veux que les ingénieurs ne se consacrent qu’à l’ingénierie. La gestion quotidienne de l’entreprise doit devenir une mission à part entière », précise le président.
Avec un chiffre d’affaires s’élevant à 5,1 millions d’euros, le bureau d’études a franchi un nouveau palier en 2006. Mais la barre pourrait être placée encore plus haut si « la chasse aux ingénieurs » n’était pas devenue un sport aussi difficile, notamment pour attirer des ingénieurs confirmés. « L’ANPE et l’Apec ne répondent pas suffisamment à nos besoins et le recours aux cabinets de recrutement pèse lourdement sur les budgets. Beaucoup d’embauches passent par le bouche à oreille, avec des niveaux de salaires qui ont tendance à progresser plus vite que nos prévisions. »
