Le gouvernement espagnol a adopté samedi en conseil des ministres un train de mesures pour "dynamiser" le secteur immobilier et pour aider les chômeurs ayant des difficultés à rembourser leur prêt immobilier.
Le gouvernement "a adopté trois importantes mesures pour dynamiser les marchés fonciers et immobiliers" a indiqué la numéro deux de l'exécutif, Maria Teresa Fernandez de la Vega, à l'issue du conseil des ministres.
Deux de ces mesures visent à favoriser les transactions sur des terrains appartenant à l'Etat espagnol pour y réaliser des logements sociaux. Une troisième concerne le lancement d'un appel d'offre pour acquérir des terrains afin d'y réaliser 15.000 à 20.000 logements sociaux pour un investissement global de 2,5 milliards d'euros, a indiqué Mme de la Vega.
Le gouvernement a également adopté des mesures déjà annoncées lundi par le chef de gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero visant à aider les chômeurs avec, en particulier, le gel partiel sur deux ans des remboursements de prêts immobiliers pour ceux qui ont perdu leur travail.
Cette mesure à caractère volontaire, "pourra bénéficier à environ 500.000 personnes", avait indiqué lundi M. Zapatero.
Le gouvernement a également confirmé samedi la création d'une aide financière aux entreprises embauchant des chômeurs, de 1.500 euros par an et personne embauchée.
L'Espagne fait face depuis environ un an, à un très brutal ralentissement économique, lié à l'éclatement de la bulle immobilière, et aggravé ces derniers mois par la crise financière internationale.
Selon une estimation de la Banque d'Espagne publiée la semaine dernière, l'économie espagnole a enregistré une contraction de 0,2% de son PIB au troisième trimestre.
Le chômage a, lui, grimpé à 11,33% au troisième trimestre, le plus haut depuis quatre ans tandis que les ventes de logements sont en chute libre (-36,8% sur un an en août).
Le conseil des ministres espagnol normalement fixé le vendredi, a été cette semaine repoussé à samedi en raison du sommet extraordinaire européen de vendredi à Bruxelles.
(c)AFP