Au total, 59% des auto-entrepreneurs du bâtiment auraient fait le choix de ne pas souscrire d’assurance décennale après 6 mois d’exercice d’activité, selon une étude lancée par le courtier en assurance professionnelle Coover. Ce chiffre varie selon les branches. Si les professionnels du gros œuvre (charpente/couverture, maçonnerie) seraient relativement bien assurés (respectivement 58% et 50%), plus des deux tiers des plombiers et des électriciens ne le seraient pas.
Une assurance jugée trop onéreuse
La cause : le coût de cette assurance, jugé trop élevé. Toujours d’après cette étude, son coût moyen annuel est de l’ordre de 1 200 € pour les auto-entrepreneurs et jusqu’à 2 000 €/an pour les métiers du gros œuvre, alors que seul 10 % d’entre eux déclarent un chiffre d’affaires supérieur à 26 000 euros.
Selon les régions, l’écart se creuse. Les plus concernées par la réalisation de travaux sans assurance seraient la Corse et les DROM-TOM (ou les primes sont d’ailleurs en moyenne 30% plus élevées et de nombreux assureurs refusent de prendre ce risque). Suivis par la Corse, l’Ile-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Parmi les meilleurs élèves, on trouve le Centre Val-de Loire avec 62% d’auto-entrepreneurs qui auraient souscrit cette assurance, puis les Hauts-de-France qui compteraient 48% d’auto-entrepreneurs assurés.
Echantillon
Ce rapport réalisé par Coover se base sur l’analyse de près de 22 450 simulations réalisées par des sociétés installées en France entre novembre 2018 et décembre 2019.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (type d’artisan, chiffre d’affaire, localisation du siège social, historique d’assurance) après stratification par région. Les auto-entrepreneurs dont l’activité a démarré il y a moins de 6 mois n’ont pas été comptabilisés.
