Les couleurs, textures et fonctions des bétons décoratifs pour l’aménagement extérieur ont bénéficié d’une place de choix : à côté du barnum du commissariat général, cœur de l’événement, le syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE) a mis en place un chantier démonstratif très suivi, qui a donné le ton à la manifestation deux en un, testée les 20 et 21 septembre par son organisateur, Profield Events. Une allée centrale, commune aux professionnels du BTP et des espaces verts, fusionne les circuits dédiés à ces deux familles rassemblées à la base de loisir de Vénérieu, à l’Est de la métropole lyonnaise.
Opération séduction pour le béton
« Nous sommes très satisfaits de la fréquentation et de l’occasion précieuse de montrer la diversité des expressions contemporaines de notre matériau », commente Pierre-Antoine d’Argento, délégué régional Centre-Est du SNBPE. Le syndicat, qui a inscrit le rendez-vous de Vénérieu dans son partenariat avec la confédération nationale des travaux publics et du paysage (CNATP), ne plantera plus son étendard, cette année, au salon Payasalia, qui se tiendra début décembre à Lyon.

Cette visibilité inhabituelle du béton, dans un salon tourné vers l’aménagement extérieur, s’ajoute à un autre événement fédérateur des deux publics rassemblés à Vénérieu : le championnat de France de conduite d’engins a rassemblé une centaine de participants, « un chiffre que nous n’espérions pas atteindre, après plusieurs années d’interruption de notre salon des TP », souligne Frédéric Bondoux, commissaire général et P-DG de Profield Events.
Emergence de l’hydromulching
Dans les espaces verts, les démonstrations de techniques post-phytosanitaires ont captivé les entrepreneurs et des techniciens territoriaux. Face aux contraintes du désherbage des surfaces minérales difficiles d’accès comme les cimetières, le français Eurotech adapte les machines de l’américain Finn, inventeur de l’hydroseeding, une technique de projection conçue pour l’enherbement des infrastructures et la lutte contre l’érosion.
« Nous avons mutualisé nos moyens de recherche et développement avec ceux du semencier DLF et du distributeur régional Natura’lis Cimelak », précise Christophe Lignier, directeur général d’Eurotech et chef de file du transfert de l’hydroseeding vers l’hydromulching, présenté à Vénérieu. Le mélange malaxé et projeté via une pompe se compose de fibres de bois issues de cellulose recyclée, d’engrais organiques à libération lente, de gélifiants et de graines adaptées de la gamme Top Green de DLF. La pousse lente limite les fréquences de tonte à quatre par an.

Jouets d’enfants
Médusés par les 3000 nuitées enregistrées et par la fréquentation inédite de la base de loisirs issue d’une ancienne carrière, les élus locaux applaudissent des deux mains l’heureux concours de circonstances qui aboutit à l’atterrissage de Salonvert pour trois prochaines éditions programmées jusqu’en 2029, dans un village de 700 habitants : concessionnaire du site, Martial Manié a appris le rugby avec Frédéric Bondoux.
Des facteurs plus objectifs se sont ajoutés : la proximité de l’aéroport Saint-Exupéry et de sa gare TGV, jointe à l’accessibilité pour les régions de l’arc alpin, peu présentes aux éditions franciliennes du salon. « Toutes ces machines m’ont rappelé mes jouets d’enfants », s’est exclamé Alexandre Bolleau, vice-président de la communauté de communes des Balcons du Dauphiné (47 communes, 74 000 habitants) : grâce à Salonvert, cette toute jeune collectivité rurale s’accroche aux branches de la métropole lyonnaise.