D'un montant de 2,218 milliards de francs, le budget principal de la ville de Saint-Etienne aborde, en 1998, un « cycle vertueux », selon l'expression de son maire, Michel Thiollière.
La ville parvient en effet à poursuivre son désendettement, à maîtriser sa fiscalité et à accroître ses investissements. Les taux d'imposition restent inchangés pour les taxes foncière et professionnelle. La baisse de 12 % du taux de taxe d'habitation est destinée à compenser l'augmentation des bases liée à la diminution des abattements, arrêtée en juillet 1997, afin de favoriser une meilleure répartition de l'impôt.
En limitant ses dépenses courantes, la collectivité stéphanoise réussit également à dégager plus d'épargne. L'autofinancement progresse de 11 %, l'épargne brute s'élève à 126 millions. Le recours prévisionnel à l'emprunt étant limité à 190 millions pour le budget principal et à 15 millions pour celui des affaires économiques, la ville peut poursuivre son désendettement qui devrait être au minimum de 60 millions en 1998. La dette consolidée stéphanoise s'établit à 2,9 milliards au 1er janvier 1998.
Les dépenses d'investissement (hors lycées) progressent de 9 % à 268 millions. Elles concernent pour partie la revitalisation du centre-ville et la réalisation du boulevard urbain circulaire, ainsi que la rénovation du stade Geoffroy-Guichard, l'aménagement de ses abords et de l'entrée nord-est de la cité. L'accueil de la Coupe du monde de football, en juin 1998, mobilise globalement 27,5 millions.
En prévision
Rénovation du stade Geoffroy-Guichard (dernière tranche) : 18 millions.
Aménagement des abords de Geoffroy-Guichard (parkings...), d'une nouvelle liaison avec la rue Bergson, et requalification de l'entrée nord-est de la ville : 17 millions.
Acquisition du parking de l'Espace Fauriel, intégré dans la nouvelle concession du stationnement en cours de négociation : 23 millions.
Amélioration des déplacements urbains, de la voirie et des chaussées, dont réalisation du boulevard urbain circulaire entre les gares de Châteaucreux et du Clapier : 32 millions.
Revitalisation du centre-ville : 9 millions dont 5 millions pour l'achèvement du parking Jean-Jaurès, et 3,5 millions pour les premiers travaux d'aménagement en surface de la place Jean-Jaurès.