SAINT-DIZIER Grand projet de ville : la « chute du mur » explicitée au Moniteur

Entre 45 et 76 millions d'euros de travaux pour réunifier la ville

François Cornut-Gentille, député-maire de Saint-Dizier, et son staff « GPV » viennent d'exposer au Moniteur les enjeux du grand projet de ville, globalement estimé entre 45 et 76 millions d'euros (300 à 500 millions de francs). Objectif : réunifier le vaste quartier du Vert-Bois (15 000 habitants), « ville nouvelle », au centre-ville, en anéantissant l'étanchéité constituée par l'ex-RN 4, la voie ferrée et le canal de la Marne.

Métamorphoser l'ex-RN 4 en un boulevard urbain paysager

Opération prioritaire retenue par le comité interministériel des villes, le 1er octobre dernier, l'ex-RN 4 doit se métamorphoser en un boulevard urbain paysager. Démolition de ponts, mise à niveaux de carrefours, abaissement de talus et redimensionnement de la voie, doivent précéder la création d'une place jardin entre le lycée Saint-Exupéry et le foirail. L'insertion de ce nouvel axe de communication, estimé à 4,95 millions d'euros (32,5 millions de francs) fait largement appel aux crédits européens, dont le couperet pourrait tomber en 2006.

S'appuyant sur un groupe informel, François Cornut-Gentille, se veut pragmatique : « Cette opération est prioritaire parce qu'elle va en déclencher une multitude d'autres, explique-t-il, soulignant qu'une dizaine de projets sont prêts. » Ainsi, l'effacement de la coupure urbaine doit s'accompagner de la reconquête des terrains délaissés, pour l'accueil de nouveaux logements et équipements publics (un burau de poste notamment).

Pour le maire, il faut « réintroduire une diversité de logements, bâtir une avenue jardin avec individualisation du logement », simultanément à l'opération de reconstruction/démolition des barres Louvois et Vauban, et à la restructuration du centre commercial du quartier. Il est clair que les principaux opérateurs locaux, notamment l'office d'HLM de la ville, auront leur partie à jouer. Mais le maire escompte aussi convaincre la SNI (Société nationale immobilière), qui possède un parc dégradé important sur le Vert-Bois, de réinvestir sur le quartier une fois celui-ci requalifié, et aussi attirer d'autres opérateurs de logements.

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François Cornut-Gentille, député-maire de St-Dizier : « Il faut réintroduire une diversité de logements, bâtir une avenue jardin avec individualisation du logement »

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