Ruban mordoré en construction à Saint-Germain-lès-Arpajon

Au sud de Paris, la commune de Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne) a confié aux jeunes architectes de l’agence O-S la réalisation de son nouveau pôle culturel. Le chantier du complexe, regroupant une médiathèque, un conservatoire de musique et de danse et une salle polyvalente, avance. Le volume naissant esquisse déjà les contours d’un équipement attractif pour la petite ville.

Gageons que ce sera Olympe de Gouges ou Lucie Aubrac. Si ces grandes dames n’ont pas encore droit au Panthéon, on ne compte plus les écoles et les médiathèques qui leur rendent hommage en portant leur nom, et le futur pôle culturel de Saint-Germain-lès-Arpagon devrait à coup sûr s’ajouter à cette liste. Mais ne nous attardons pas sur les paris (idiots?), la petite commune d’Essonne a jusqu’à l’été pour réfléchir à celui que portera son nouvel équipement public. Conçu par l’agence O-S architectes (Vincent Baur, Guillaume Colboc et Gaël Le Nouëne), le bâtiment de 2 113 m2 devrait être livré en juin pour une ouverture au public en septembre 2014. Il abritera une médiathèque, une école de musique et de danse, une salle polyvalente et les bureaux de l’administration culturelle de la ville. Un programme ambitieux mais cohérent qui formera, avec le collège voisin - nommé Roland-Garros - et un futur équipement dédié à la petite enfance, un complexe culturel et social d’envergure au cœur de la commune.

Ruban

Implanté à l’articulation d’un coteau boisé et de la vallée de l’Orge, le projet profite de la déclivité du site pour s’ouvrir sur le grand paysage. Ancré au point haut de la parcelle, il s’enroule sur trois niveaux en un ruban bâti dont la course ascendante est marquée par un porte-à-faux tourné vers la vallée. L’ensemble cadre un passage public, vaste escalier de plein air qui relie un parvis haut, accompagnant l’entrée principale dans l’équipement, et un parvis bas, ménagé sous le porte-à-faux et agrémenté d’un jardin d’ombre. “Dans chacun de nos projets, nous tentons d’organiser dans un même mouvement le bâti et le vide qui l’entoure, pour offrir des espaces extérieurs qualifiés et de qualité”, expliquent les architectes. Associée à un pragmatisme revendiqué face aux conditions du programme et du site, cette attitude explique sûrement les volumétries simples et efficaces de chacune de leur réalisation. Ici, la répartition des programmes doit rendre le parcours intérieur instinctif car il n’y aura pas de borne d’accueil. Il n’y a donc qu’un seul hall d’entrée, implanté au milieu de la branche nord du bâtiment et qui fédère les différentes entités du pôle culturel. À gauche, la salle polyvalente, mini-auditorium aux gradins escamotables. À droite, le plateau libre de la médiathèque accessible de plain-pied depuis la rue. En face, l’escalier menant au niveau inférieur dans lequel se déploie l’école de musique et de danse.

Mordoré

Principalement réalisé en béton, le projet a tout de même nécessité l’utilisation d’une structure acier pour assurer la légèreté du volume en porte-à-faux hébergeant la médiathèque et, en dessous, les salles de danse. Conçue sur une trame de 1,20 mètre et alternant pleins et vides selon les nécessités du programme, l’enveloppe renforce l’image unitaire du complexe culturel, déjà esquissée par le volume compact du bâtiment. À l’est, la peau est entièrement vitrée pour ouvrir sur le paysage et baigner de lumière naturelle les salles de lecture et de danse. Un double vitrage intérieur et un simple vitrage extérieur sont séparés d’une lame d’air épaisse dans laquelle est logé un store occultant. Des profils métalliques extrudés parfaitement assemblés constituent le bardage mordoré des autres faces de la construction.

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