Evénement sportif international, le tournoi de tennis de Roland Garros se déroule chaque année à la même période. En constante évolution, le site est régulièrement le cadre de travaux de rénovation et de modernisation des installations pour répondre à la fois à l’évolution des normes d’accessibilité, de sécurité, etc. mais aussi pour accueillir joueurs, médias et spectateurs dans les meilleures conditions.
La dernière grande campagne de travaux a concerné le court Suzanne Lenglen et ses équipements. « Les opérations s’organisent toujours entre deux tournois et durent une dizaine de mois au plus », précise Gaëtan Le Bacquer, architecte de l’agence ACD Girardet. « Afin de rendre les espaces plus modulables, nous avons commencé en 2009-2010 avec le restaurant des joueurs, qui fonctionne le reste de l’année comme restaurant inter-entreprises », poursuit-il. Soit une première tranche d’environ 1000 m², où l’éclairage et l’organisation du self-service ont été repensés pour créer des espaces lumineux et éviter les files d’attente tout en proposant un choix plus diversifié de repas.
La deuxième tranche a permis de revoir les vestiaires des joueurs avec en particulier la création de casiers adaptés. « En 1994, année de livraison du court Suzanne Lenglen, les joueurs possédaient une ou deux raquettes et venaient accompagnés d’une, voire de deux personnes au maximum », indique Jean-Rémi Maillard, directeur adjoint en charge des travaux et de la logistique à la Fédération française de tennis (FFT). Aujourd’hui, leur staff se compose d’une petite dizaine de personnes et ils disposent d’une quinzaine de raquettes, d’où la nécessité de leur fournir un espace adapté. La cuisine centrale de 1000 m² a également été rénovée à cette période.
Enfin, la rénovation s’est terminée en 2012 avec la modernisation du club des Loges, un espace de 2000 m² dédié aux repas, cocktails et autres manifestations des propriétaires de loges et de la présidence de la FFT. « Les travaux ont été particulièrement conséquents avec des reprises en sous-œuvre jusqu’au radier pour supprimer quatre poteaux de l’espace conférences », explique Gaëtan Le Bacquer.
L’une des exigences sur le club des Loges concernait le revêtement de sol. « Afin de réduire les joints qui sont en général le point faible des carrelages, nous souhaitions des dalles de 1 m x 1 m de côté, un produit qui déroge au DTU », indique l’architecte, qui a trouvé le produit idoine chez Marbrerie des Yvelines (MDY), avec une dalle en grès cérame polie de 6 mm d’épaisseur. Une fois la chape entièrement refaite pour obtenir une planéité parfaite, les éléments ont été mis en œuvre en pose collée avec un joint de 1,5 mm . Auparavant, un carrelage de 80 x 80 cm avait été posé dans le restaurant, il n’a pas bougé depuis quatre ans.
