Robert Arnoux, sculpteur de paysages

La grâce et l’éclat des corps épurés n’en finissent pas d’inspirer Robert Arnoux. Jusqu’au 29 juillet dans le Quartier latin, il expose aux « Jardins en art », la librairie et galerie parisienne spécialisée dans les jardins, sous un titre qui résume sa vocation : « Sculptures en paysage ».

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Robert Arnoux expose aux "Jardins en art" jusqu'au 29 juillet, au 19 rue Racine à Paris

La rencontre avec Muriel De Curel, propriétaire du Château de Saint-Jean de Beauregard (Essonne), a décidé de son destin en 2009, après sa première vie d’éditeur de livre pour enfants et une formation dans l’atelier de Pierre Soulages. La complicité avec le paysagiste Yves Gosse de Gorre a permis à Robert Arnoux de consolider son art entre les topiaires de Séricourt, dans le Pas-de-Calais. Pour traduire en relief son attirance pour la fresque, le sculpteur a ensuite posé ses couples, ses ondines ou autres formes humaines dans de nombreux jardins patrimoniaux – abbayes, châteaux – jusqu’à la consécration parisienne de Bagatelle, en 2013 : « 30 sculptures posées par des hommes grenouille par 2° », se souvient l’élégant et svelte quinquagénaire à l’abondante chevelure grisonnante. De l’éclat tranchant du mica aux agrégats de feuillages, d’humus et de lichen, les courbes de ses silhouettes se fondent dans la verdure ou se détachent des cascades, dans un dialogue toujours intense avec les œuvres paysagères.

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"Les amants de Sebourg", sculpture de Robert Arnoux "Les amants de Sebourg", sculpture de Robert Arnoux

Grande œuvre normande

Le 29 juin à Verdelot (Seine-et-Marne), l’inauguration de la cathédrale végétale, commandée par les pépiniéristes Françoise et Christian Bougnoux, offrira au sculpteur un nouveau rendez-vous médiatique et philosophique : les maîtres d’ouvrage dédient l’œuvre à toutes les spiritualités. Il pourra ensuite se concentrer sur son projet majeur des deux prochaines années : le jardin du feu, qu’il contribuera à créer avec Yves Gosse de Gorre et son fils Guillaume. Sur deux hectares à près de Varangéville (Seine-Maritime), 25 personnages ponctueront l’itinéraire en trois cercles paysagers, allégoriques de la vie et de la mort : la genèse du feu, son explosion et sa domestication.

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