La Sovafim, société chargée de céder le patrimoine immobilier de Réseau ferré de France (RFF) "inutile au ferroviaire", a estimé vendredi qu'à la fin 2006 elle aura vendu sept bâtiments et 53 terrains pour une somme globale de 390 millions d'euros.
Cette société anonyme créée en avril 2006, dont le capital est entièrement détenu par l'Etat, "s'inscrit dans le cadre de l'impulsion du gouvernement à une politique de valorisation du patrimoine immobilier public", a expliqué son président Olivier Debains.
Il s'agit de mettre en vente des "bâtiments hétéroclites" et des "terrains devenus inutiles", propriétés de la SNCF, puis de RFF, dans le cadre d'une société dédiée à la valorisation de ces biens immobiliers.
A la fin novembre, RFF a déjà transféré à la Sovafim 158 biens immobiliers répartis dans toute la France, 18 bâtiments de toute nature (hôtels, bureaux, entrepôts ...) et 140 terrains totalisant près de 230 hectares.
Les deux objectifs de la Sovafim sont l'un de produire 2.800 logements, dont une partie en habitat social, et l'autre de dégager une plus-value de 350 millions d'euros.
Un objectif accessible pour la Sovafim puisque la vente pour 101,5 millions d'euros de l'Hôtel Concorde Saint-Lazare à Westbrook (fonds spécialisé dans l'hôtellerie aux Etats-unis) a permis de dégager une plus-value de 99 millions d'euros.
Cet hôtel 4 étoiles de 300 chambres dont la façade et le hall sont classés mais qui doit subir une profonde rénovation, était propriété de l'Etat français, puis de RFF, depuis 119 ans. Il a été cédé à la Sovafim à la valeur comptable qui n'est pas comparable à la valeur du marché.
Les plus-values sont versées dans les caisses de l'Etat à concurrence de 350 millions d'euros. Au-delà, les sommes sont partagées entre un quart reversé à l'Etat et 3/4 à RFF. "Cette règle a été fixée pour 2006 seulement", a précisé le président de la Sovafim.