Rénovation : comment renforcer le confort d’été dans les logements collectifs

2024 a été la première année à dépasser le seuil  des 1,5 °C de réchauffement moyen à la surface du Globe depuis l’ère préindustrielle. Plus précisément l’augmentation a atteint 1, 52 °C, soit au-delà du seuil que les Etats s’étaient engagés à ne pas dépasser dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015. Devant le manque d’efficacité des politiques d’atténuation et l’inertie du système climatique, il est nécessaire de mettre en place des stratégies d’adaptation.

C’est pourquoi, le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), avec l’appui de l’Union sociale pour l’habitat (USH) et des fédérations professionnelles, vient d’éditer début mai une collection de 15 fiches synthétiques présentant des solutions pratiques pour adapter les logements collectifs aux fortes chaleurs en France Métropolitaine. Des travaux qui se déroulent dans le cadre du projet Renoptim, l’un des nombreux projets de recherche portés par le programme Profeel.

Grâce à leur format court et pédagogique, ces fiches donnent aux professionnels de la rénovation des informations claires et pragmatiques relatives à la contribution au confort d’été de technologies classiques ou innovantes. Dédiée chacune à une technologie, elles dressent à chaque fois un panorama global de la solution avec son  niveau de maturité, les modalités de dimensionnement, la prise en compte des occupants, le domaine d’emploi, la mise en œuvre, l'exploitation et l'impact environnemental.

Les brasseurs d’air, l’exemple des Départements et région d’outre-mer

La fiche dédiée au brasseur d’air plafonnier par exemple, rappelle que ce simple dispositif améliore le confort ressenti car il stimule l’évaporation de la transpiration, comme peut le faire un vent rafraichissant. Commun dans les régions et départements d’outre-mer (DROM), cet  équipement  améliore nettement le confort d’été. La fiche présente aussi le projet de recherche « Brasse », dont l’objectif est de proposer un référentiel pour mesurer les performances des brasseurs d’air.

Autre exemple, la fiche sur les isolants biosourcés souligne quant à elle leur avantage qualitatif en matière d’atténuation thermique et de déphasage.

Quant à la fiche sur la végétalisation des abords, elle prend en compte l’intégration des arbres comme « un sujet technique qui doit se penser sur le long terme en considérant la disponibilité de l’eau d’arrosage, une distance minimum par rapport au bâti, la présence de réseaux enterrés, mais aussi les techniques de fosses et le choix d’essences compatibles avec le climat futur ».

Autant de conseils à exploiter sans attendre !