Reims : le CHU joue l'acte II de sa reconstruction

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Le bâtiment Madeleine-Brès (au centre) , dont les travaux démarrent, s'insérera entre l'hôpital historique Maison-Blanche (à g.) et le bâtiment Christian-Cabrol tout neuf (à dr.) .

Gigantesque chantier de 564 M€ commencé en 2020, la reconstruction du CHU de Reims (Marne) a démarré cette année la deuxième de ses trois phases qui se terminera fin 2028. Comme la première, elle prévoit la construction d'un bâtiment neuf, tandis que la dernière étape se focalisera sur la création de parkings et d'espaces paysagers en lieu et place de l'ancien hôpital Robert-Debré. L'ensemble doit être achevé en 2031.

Le bâtiment de la phase 1, baptisé Christian-Cabrol, a été ouvert au public le 3 septembre 2024, avec quelques mois de décalage sur le calendrier prévu, consécutifs à la mobilisation des entreprises du BTP sur les JO de Paris. Le contretemps reste somme toute modeste, au regard des années de retard prises par le projet global de reconstruction : celui-ci avait été retoqué en 2010 pour des raisons financières avant d'être validé par le ministère de la Santé en 2015.

Sous assistance à maîtrise d'ouvrage de Soderec, cette première phase a abouti à ériger un bâtiment de 58 122 m2 SP sur huit niveaux, dont deux en sous-sol, à l'emplacement de l'ancien parking principal de l'hôpital Robert-Debré. Conçu par Groupe-6, mandataire du groupement composé aussi de l'agence Richez Associés et d'Egis (BE), il a nécessité la pose de 500 pieux de fondations à 18 m de profondeur. Culminant à 30 m, la construction se caractérise par ses façades habillées d'une résine légère et par ses six patios laissant pénétrer le maximum de lumière naturelle à tous les étages. Elle regroupe 476 lits et places, dont 85 % en chambres individuelles contre 30 % dans l'ancien établissement. Réservée principalement aux consultations, à l'activité chirurgicale et aux hospitalisations, elle est reliée au service des urgences par cinq passerelles métalliques sur trois niveaux, dont la plus longue mesure 22 m.

« Pièce manquante du puzzle ». Le bâtiment de la phase 2 prend le nom de Madeleine-Brès. Sa maîtrise d'œuvre a été confiée à Pargade Architectes, associé au groupe Patriarche et à Haïku Architecture,

ainsi qu'aux bureaux d'études Edeis et Etamine, à Dal-Eco (économiste) et à Mutabilis (paysagiste). Il développera 52 500 m2 SP sur quatre à six niveaux selon la pente du terrain. Il totalisera 498 lits, dont 95 % en chambres individuelles, et huit salles de blocs opératoires. Formé de grands plateaux continus et évolutifs adaptables aux besoins, il sera consacré aux activités médicales, aux hospitalisations et aux spécialités neuro-sensorielles.

Lui aussi percé de patios privilégiant la lumière naturelle, Pargade Architectes le définit comme « la pièce manquante du puzzle », au sens où il viendra s'insérer entre l'autre construction neuve et l'hôpital historique Maison-Blanche, dont une aile sera démolie pour les besoins du projet.

La nécessité d'une transition entre l'ancien et le moderne a incité l'agence lauréate à créer d'un côté une façade contemporaine en verre plissé, et de l'autre un mur en brique rouge reprenant les codes du bâtiment d'origine. Les briques issues de l'aile ancienne seront d'ailleurs réemployées à cette fin.

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