Trois ans après sa naissance, Région Architecture Grand Est a-t-elle trouvé sa place ?
Je crois que oui. Notre cluster, qui porte une ambition sans précédent en France - mettre en synergie 2 000 entreprises d'architecture, trois écoles et les acteurs de la construction à l'échelle d'une région - est désormais bien connu des pouvoirs publics. Parmi nos actions, nous avons répondu à l'appel à reconnaissance de « filière d'avenir » du conseil régional. Celle-ci aidera nos talents régionaux à postuler aux prix d'architecture et nous inscrira pleinement dans les objectifs du schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII).
L'initiative change-t-elle à présent de braquet ?
Nos quatrièmes assises annuelles, fin novembre à Nancy, ont introduit une ambition supplémentaire : l'ouverture à l'Europe. Une journée entière était consacrée aux contributions venues d'Allemagne, de Grande-Bretagne, d'Italie et de France à la thématique « Architecture(s), nouvelles richesses pour l'Europe des régions ». Territoire transfrontalier, le Grand Est constitue le lieu par excellence d'accueil et de circulation de ces bonnes idées dans cette Europe qui se cherche.
L'ambition de stimuler la recherche-développement (R & D) se concrétise-t-elle aussi ?
Nous venons de décrocher un contrat doctoral financé par le ministère de la Culture, qui permettra de mener la toute première thèse française sur la R & D en architecture. Pas moins de 20 agences de la région ont accepté d'y participer, pendant trois ans. Créer des synergies avec les laboratoires, constituer un comité scientifique, faire financer la R & D… Les attentes sont multiples.