Recyclage urbain: les ambitions toulousaines de Novaxia

La société de gestion se revendique première société à mission du secteur immobilier. Elle mise sur la ville rose avec la transformation d’une résidence de logements pour étudiants, bientôt suivie par celle d’une clinique puis de l’ancien campus du groupe Orange.

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Mathieu Descout, président de Novaxia Investissement.

Racheter des fonciers ou des bâtis obsolètes, les dépolluer, les déconstruire ou les rénover et les transformer… Bref reconstruire la ville sur la ville, c’est le positionnement de Novaxia. « Nous ne sommes pas des promoteurs, mais bien une société de gestion qui gère plusieurs fonds d’investissements, tous dédiés au recyclage urbain, et nous travaillons en partenariat avec les promoteurs », précise Mathieu Descout, le président de Novaxia Investissement.

« Nous rachetons des actifs sans condition suspensive pour le compte de nos fonds d’investissement, mais avec une décote qui peut aller de 10 à 40 %, ainsi nous assurons le portage financier, puis nous nous associons à des promoteurs pour faire muter ces actifs. »

La société parisienne, créée en 2005 par Joachim Azan, affiche à ce jour 70 000 m2 de terres renaturées et 100 projets - dont 80 % en région parisienne - et une très forte croissance.

En 2021, elle a collecté 280 millions d’euros, et acheté 500 millions d’euros d’actifs (contre 92 millions d’euros collectés en 2020 pour 200 millions d’euros d’actifs achetés). Elle vise cette année 500 millions d’euros de collecte, espère acheter 870 millions d’actifs, et a jeté son dévolu sur Toulouse.

Une société à mission

« A Toulouse, la pression foncière est élevée, les besoins en logements aussi, c’est pourquoi cette ville nous semble particulièrement adaptée à la mutation urbaine ».

Illustration avec ce premier projet en cours, quartier Jolimont. Il s’agit de la rénovation-extension de la résidence Phoebus (une résidence étudiante vacante) en co-promotion avec Océanis Promotion. « Elle restera dédiée au logement étudiant, mais après extension, nous allons en faire une résidence dernière génération de 100 logements (au lieu de 80 actuellement) proposés en coliving. Elle sera détenue par l’investisseur institutionnel Grand M Group », décrit Mathieu Descout.

Mais pour Novaxia, la transformation des actifs, n’est pas le seul objectif. L’entreprise qui se revendique comme « la première société à mission du secteur immobilier », s’engage aussi à remplir des objectifs sociaux ou environnementaux dans chacun de ses projets.

Ainsi, à Toulouse, la résidence Phoebus a été mise à disposition d’associations pour loger gracieusement des personnes en situation de précarité en attendant le début des travaux. Le dépôt du permis de construire de ce projet est prévu en avril 2022 et la livraison en 2024.

Novaxia annonce par ailleurs deux autres projets d’envergure dans la ville rose. D’une part la transformation, avec le promoteur Icade, de l’ancienne clinique du Parc (située au centre-ville). « Nous avons racheté les locaux et déjà obtenu le permis pour la transformer en résidence pour seniors ». Enfin Avec Pitch Promotion, la transformation de l’ancien campus du groupe Orange à Blagnac, laissé vacant depuis le déménagement de l’entreprise vers la commune de Balma. Après Toulouse, Novaxia prévoit bientôt d’investir à Villeurbanne, La Rochelle et Nantes.

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