Recyclage immobilier : alignement des planètes en perspective

Quel sera demain le terrain de jeu des opérateurs immobiliers? La transformation de l’existant devient le modèle prédominant…

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ZAC friche hall mémoire du site PSA Asnières (Hauts-de-Seine) octobre 2021
Hall mémoire du site PSA Asnières (Hauts-de-Seine)

Nouvelle donne climatique, zéro artificialisation nette des sols (ZAN), nouveaux usages induits par l’essor du télétravail et de l’e-commerce. La transformation/recyclage de l’immobilier de bureaux en logements est-elle la solution idéale pour accompagner la croissance urbaine tout en respectant l’ensemble de ces contraintes? Une conférence sur ces thèmes se tenait au Simi mercredi 8 décembre.

« On a toujours tort d’avoir raison trop tôt » constate Joachim Azan (Novaxia). Sa société, créée en 2006, réfléchit depuis cette date à ces sujets en «réinventant la ville sur elle-même» et en transformant friches industrielles, terrains pollués ou immeubles obsolètes en nouveaux lieux de vie (logements, hôtels, mais aussi résidences, lieux de culture, commerces ou immeubles de bureaux/coworking, etc.) «Il y a aujourd’hui un alignement des planètes. On est à un point de bascule : le neuf devient l’exception. La pénurie de logements, la crise sanitaire et le télétravail qui oblige les bureaux à muter, etc. : le changement est bien là. C’est la fin du diesel ! »

Pour Céline Bouvier, architecte (Lobjoy-Bouvier-Boisseau), «même si la restructuration est notre métier depuis 30 ans - on transforme des parkings en logements ou en équipements culturels - on pense aujourd’hui différemment. Il s’agit de restructurer avec le moins d’impact, avec frugalité, sans démolir, pour répondre à de nouveaux usages. On est passé de la préservation à la transformation».

Eviter l'obsolescence programmée

Mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts… L’industrie immobilière, friande de néologismes, entend bien «changer de paradigme», «désiloter les acteurs» et «faire concorder les intervenants»… «On n’a pas le choix, relève Alexandre Chirier (Foncière de transformation immobilière. Groupe Action Logement). Les défis à relever sont d’ordres culturel et économique. Tout l’écosystème est à changer : les codes, le comportement des uns et des autres, etc. Mais lorsqu’on voit qu’il y a 12 ans d’attente en moyenne pour un logement social en Ile-de-France, il y a urgence à agir!».

Agir, oui, mais sans précipitation, et avec pertinence : «L’analyse diagnostique fine préalable est indispensable, relève Céline Bouvier, pour éviter l’obsolescence programmée. Il faut également être inventif, respecter les acteurs, leurs compétences, se donner du temps et allier minutie et précision tout au long de l’opération.»

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